Jeudi 02 octobre

J'ai lu et écouté tous les commentaires éclairés sur l'annonce du budget 2015 hier. Et j'en ai tiré une conclusion troublante: personne ne croit aux chiffres qui ont été annoncés. Personne. Même pas ceux qui les ont annoncés. Or le retour de la croissance passe par le retour de la confiance. Comment avoir confiance quand la gestion de l'argent public est tellement fantaisiste?

On attend l’avis de Bruxelles sur notre déficit budgétaire après l’annonce du budget 2015.

En lisant et écoutant tous les commentaires des spécialistes sur le budget annoncé hier, il y a une chose qui m’a frappé : personne ne croit aux chiffres. Et même Michel Sapin et Christian Eckert n’ont pas l’air de croire à ce qu’ils annoncent. Que ce soit les 21 milliards d’euros d’économies qui n’en sont pas et qui ne seront pas respectées ou que ce soit les prévisions de croissance qui relèvent plus de l’incantation que de la prévision. On a le sentiment extrêmement troublant que ce budget a été fait parce qu’il fallait en faire un et que finalement tout va dépendre de la croissance. Malheureusement rien n’a été fait en matière de réformes structurelles pour relancer la croissance.

Est-ce que Bruxelles va croire à ce budget et à notre retour à 3% en 2017 ?

Évidemment non. Nous avions annoncé le retour aux 3% en 2015 et nous en sommes à 4.4%. Et nous y serons probablement encore en 2017 sauf miracle. Bruxelles n’y croit pas, Bruxelles va nous faire les gros yeux, nous gronder, nous mettre en garde mais Bruxelles ne peut rien faire. Le vrai problème c’est l’Allemagne. Combien de temps l’Allemagne qui est retournée à l’équilibre budgétaire va accepter que nous mentions sur nos chiffres, que nous refusions de faire les sacrifices nécessaires et que nous repoussions en permanence les réformes de notre pseudo modèle social qui n’en est plus un ? La presse Allemande de gauche comme de droite est extrêmement critique, voire virulente contre une France qui plombe de plus en plus la zone euro.

On parle quand même de 21 milliards d’euros d’économies...mais ce chiffre est totalement fantaisiste et à l’échelle des dépenses c’est un trait de crayon.

Si la croissance est un peu plus faible ou si les taux d’intérêt auxquels nous empruntons remontent un peu, ces 21 milliards disparaissent. Si par exemple les taux d’intérêt Français retournent simplement au niveau auxquels ils étaient en début d’année, il y a seulement 9 mois, le service de la dette s’alourdira de 25 milliards d’euros. Présenter un budget sans y croire c’est renforcer les PME et les ménages Français dans leur conviction que l’argent de nos impôts est mal géré et c’est donc une incitation à épargner plutôt que consommer et à ne pas investir. Et sans confiance il n'y a pas de croissance.

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