ça bouge dans les fintechs Françaises. Hier on a annoncé le rachat de Leetchi par le Crédit Mutuel Arkea. C’est une bonne nouvelle. Les fintechs ce sont ces start-ups numériques qui s’attaquent à tous les métiers de la banque et de la gestion pour opérer des ruptures.
RÉVOLUTION ?
On les trouve sur tous les métiers de la finance ou presque, prêts aux particuliers ou aux entreprises, transferts d’argent à l’étranger, comptes bancaires sans banques et conseillers en gestion robotisés. En France on en est aux premiers frémissements, aux Etats Unis c’est déjà une vraie révolution avec des stars comme Lending Club et le secteur connait les plus grosses levées de la tech après les biotechs.
LES ROBOT ADVISORS
Des conseillers en gestion robotisés…Qu’est ce que c’est ? Robot advisor en anglais, ce sont des applis qui permettent, en fonction à la fois du profil de l’investisseur mais également du contexte fluctuant des marchés, de donner des conseils personnalisés, grâce à des algorithmes aux particuliers. La promesse c’est d’offrir aux épargnants, même petits, les mêmes stratégies d’investissement que celles des pros. Le Financial Times qualifiait hier de séisme pour l’industrie de la gestion l’émergence de ces robots. On en compte plus de 200 et certaines comme Betterment ou Wealthfront gèrent déjà des milliards et font trembler la gestion traditionnelle.
RÉVOLUTION OU RÉCUPÉRATION ?
Une fintech rachetée par une banque ce n’est pas un peu paradoxal? C’est vrai. Les fintechs s’attaquent aux business rentables, trop parfois, des banques. Mais les banques ont compris le danger. En France on trouve au capital d’une fintech sur deux une banque et un bon nombre d’entre elles finiront ou ont déjà fini leur jeune carrière dans les bras d’une banque. Certains peuvent y voir une forme de récupération et pas de révolution. Mais ce n’est qu’une étape. On devrait assister rapidement à l’émergence, et c’est déjà le cas, de start-ups, comme aux Etats-Unis , qui ont pour vocation de rester indépendantes en s’introduisant éventuellement en Bourse et de changer le système. En attendant, on ne peut que se réjouir de voir que ce secteur est dynamique en France.