Mardi 18 novembre

Hier Mario Draghi a repris la fameuse formule "whatever it takes" prononcée en Juillet 2012. Il avait annoncé qu'il ferait tout ce qu'il faudrait pour sauver la zone euro et il l'a fait. Hier il a franchi la dernière étape essentielle et symbolique. Avec l'appui silencieux de l'Allemagne. Si seulement, l'Europe économique suivait l'Europe monétaire...

Mario Draghi a encore fait une déclaration forte hier sur le soutien de la BCE à l’économie de la zone euro.

Et on peut dire que la boucle est bouclée depuis que Mario Draghi avait évoqué le « whatever it takes », faire tout ce qu’il faudra, pour sauver la zone euro il y a deux ans. Non seulement il a repris la même formule hier, à dessein, mais il a franchi une dernière étape : la BCE est prête à acheter des emprunts d’état de la zone euro pour éviter la déflation. Quel chemin franchi en deux ans. C’est absolument incroyable. Inimaginable même à l’époque.

L’Allemagne était fermement opposée à tout cela en 2012.

Complètement fermée à l’idée que la BCE devienne finalement le banquier de tous les pays de la zone euro sans exception. Mais l’Allemagne aussi a évolué. Sans bruit, ni déclaration tonitruante, elle est, à quelques rares exceptions près, totalement en ligne avec Mario Draghi. Il faut dire qu’elle commence elle aussi à s’inquiéter de la faiblesse de la croissance et du spectre de la déflation. On parle tous les jours ou presque de Mario Draghi et de la Banque Centrale Européenne et de fait on ne se rend même plus compte de la révolution qui s’est opérée en deux ans. On est finalement très proches de la mutualisation du financement de la zone euro

De ces fameux eurobonds.

Rappelez vous les combats passionnés sur le sujet. Ces emprunts de la zone euro qui auraient servi à financer au même taux tous les pays de la zone. Aujourd’hui plus personne n’en parle et pour cause. Draghi, avec l’appui silencieux de Merkel, les a recréés de fait puisque des pays comme l’Espagne, l’Italie et même le Portugal se financent à 2 ou 3%, sans parler de la France qui se finance légèrement au dessus de 1%. Sur un plan monétaire et financier, l’Europe a évolué de façon incroyable en deux ans. Le contraste avec l’absence de cohérence des politiques économiques et fiscales qui sont du ressort des politiques n’en est que plus affligeant.

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