C'est LA tendance des dernières semaines, voire la principale tendance de l'année 2014. Alors que les principaux marchés jouent au yo yo à la recherche d'une direction, les investisseurs parient depuis plusieurs semaines sur la hausse du dollar. Il a atteint un nouveau record ce matin à Tokyo. Explications d'une hausse...
Nouveau record à la hausse du dollar ce matin.
Un dollar au dessus de 115 yens, on n’avait pas vu ça depuis 7 ans. Le dollar continue sa progression. Contre toutes les monnaies ou presque. L’euro est passé hier en dessous de 1.25 avant de rebondir mollement. Et les monnaies émergentes, le rouble en tête, n’en finissent pas de chuter face à la devise américaine. Alors que les indices boursiers font le yo yo sans tendance claire, la hausse du dollar est à ce stade la grosse tendance massive de cette année 2014.
La raison de cette hausse c’est la performance de l’économie Américaine.
Les Etats Unis sont actuellement le seul moteur majeur de la croissance mondiale. Même si les performances actuelles de l’économie américaine ne sont pas spectaculaires par rapport aux autres sorties de crise de l’histoire, la plongée européenne et la crise de croissance Chinoise font apparaître les Etats Unis comme un miracle économique. Et bien évidemment, les investisseurs anticipent une remontée lente, très lente et progressive des taux d’intérêt ce qui favorise bien sûr le dollar. On est pour une fois dans une tendance presque académique. Une monnaie qui monte parce que l’économie d’un pays est meilleure et la tendance des taux plus favorables. C’est suffisamment rare pour le signaler.
Tendance durable ?
Tant que le reste du monde restera anesthésié oui mais attention. Les Etats Unis ne peuvent pas continuer à tirer seuls la croissance mondiale. Si aucun relais de croissance n’émerge, ils risquent de s’essouffler. Et le dollar aussi. L’idéal pour toutes les zones économiques, Etats Unis compris, serait qu’il se stabilise autour des niveaux actuels. Suffisamment haut pour favoriser les exportateurs non américains, mais pas trop haut pour pénaliser les exportateurs américains. Mais les marchés font rarement ce qu’on attend d’eux…
