Je l'ai finalement regardé hier soir. Dans ma grande naïveté, j'avais encore l'espoir qu'il ait enfin un sursaut d'autorité et de réalisme. Et qu'il soit, pour une fois, à la hauteur de la situation. Il a été pathétique. On lui a parlé chômage, il a répondu JO, exposition universelle et emplois d'avenir. La situation a au moins le mérite d'être clair:il n'y a pas de vrai président de la République
J'ai regardé François Hollande hier soir.
Et pourtant je n’en avais aucun envie. Mais j’avais encore l’espoir, un infime espoir, d’assister à un sursaut. Une prise de conscience de la gravité de la situation de la France. Peine perdue. Nous n’avons pas eu hier un président de la république, ni un premier ministre, ni même un ministre ou un secrétaire d’Etat. Et je vous avoue que je n’ai même pas envie d’ironiser sur sa prestation, ni même envie de parler de lui car la question maintenant est comment va-t-on s’en sortir ? que va-t-il se passer d’ici à 2017 ?
Et je noircis pas le tableau, je ne donne pas non plus dans le French bashing
Il faut arrêter avec le French bashing. Mais on ne peut pas être non plus dans le déni de réalité car le temps presse.
J’ai été particulièrement effaré par les prévisions de la Commission Européenne. Elles sont quand même terrifiantes et ça ce n’est pas du French bashing, ce sont des chiffres : que la France affiche un déficit public en hausse à 4.5% en 2015 et soit la lanterne rouge de la zone euro avec l’Espagne, loin derrière la Grèce ou le Portugal, avec une croissance qui sera au mieux de 0.7% et un chômage bien ancré au dessus des 5 millions, c’est tout simplement dramatique.
Qu'aurais je espéré hier soir ?
Qu’on décrète l’état d’urgence sur l’emploi et l’économie. Et qu’on s’attaque aujourd’hui et pas demain à toutes les réformes structurelles nécessaires qui sont désormais connues. Il n’y aura pas de miracle. La croissance viendra ni de la zone euro, ni du reste du monde, ni même de la BCE. Elle viendra de la libération des entreprises et des créateurs de richesses. S’il n’y a pas une prise de conscience politique de la gravité de la situation, la France, aussi riche soit elle, ne s’en sortira pas. Ce n’est pas du French ou du Hollande bashing, c’est la réalité.
