Mercredi 24 décembre

La riposte contre les sites d’annonces entre particuliers ne devrait pas tarder à arriver. Un portail commun de petites annonces pourrait faire prochainement son apparition, sous l’impulsion de l'Institut du Management des Services Immobiliers, un regroupement de professionnels de l’immobilier. Dans une tribune accordée à ‘Capital’, Henry Buzy-Cazeaux, le président du groupement, mène bataille pour « couper l’herbe sous le pieds aux géants du web », comme les sites SeLoger ou LeBonCoin qui sont « expressément » ciblés par la profession.

D’après le dirigeant, « l’idée d'un site professionnel fait par les professionnels eux-mêmes consiste à faire baisser la facture de publicité des agents immobiliers, qui se sentent de plus en plus otages de puissants éditeurs ».

Il n’y a pas que les professionnels de l’immobilier qui souhaitent mettre ces sites de ventes de logements entre particuliers au placard. Plusieurs députés socialistes sont également montés au créneau pour interdire ces sites. Début novembre, Sylviane Bulteau et Jacques Cresta ont alerté le gouvernement sur « la concurrence déloyale » de ce marché parallèle qui représente un réel manque à gagner pour l’Etat.

Dans une question adressée au Ministre des finances et des comptes publics, Sylviane Bulteau l’interpelle « sur la concurrence que constituent certains sites d'annonces gratuites, notamment pour les professionnels de l'immobilier qui considèrent que celle-ci s'exerce de façon tout à fait déloyale, et même au détriment de l'État, en laissant s'installer un marché parallèle de l'immobilier. » En effet, dans une vente entre particuliers, l’Etat n’y trouve pas son compte puisque « lorsqu'une transaction immobilière est réalisée par l'intermédiaire d'un professionnel, ce dernier pratique des honoraires qui sont assujettis à l'impôt (TVA). Ce qui n'est naturellement pas le cas dans le cadre d'un arrangement entre particuliers, » rappelle la députée.

Elle prend comme exemple, «le principal site internet d'annonces gratuites en France, accessible sans inscription préalable et qui propose environ 260 000 annonces.» « Si l'on considère une somme moyenne de 6 000 euros HT sur ces transactions, à laquelle on applique 20 % de TVA, on obtient 312 millions d'euros environ de manque à gagner pour l'État. La vente de particuliers à particuliers s'est donc indéniablement « professionnalisée » grâce aux nouvelles technologies », explique Sylviane Bulteau.

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