Mercredi 14 novembre

C’est la question que se posent Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier en crédit, Cafpi et François Gagnon, président du réseau immobilier ERA pour la France et l'Europe, dans une tribune cosignée plaidant pour un retour d'un PTZ dans l'ancien.

Les deux professionnels souhaitent le retour du prêt à taux zéro dans l'ancien pour redynamiser un marché de l’immobilier complètement grippé. « Le pouvoir resolvabilisateur du PTZ » permettait à des primo accédants de s’offrir le toit de leurs rêves. Ils appellent les députés et les sénateurs à prendre « conscience de cet impératif. » alors que la suppression de ce dispositif compromet « les projets logement des primo-accédants, issus du locatif privé comme du locatif social. »

Philippe Taboret et François Gagnon applaudissent l’initiative du gouvernement avec la réintroduction du PTZ+ pour les premiers acquéreurs d'un logement ancien dans lequel des travaux lourds de réhabilitation ou de rénovation ont été engagés par le vendeur au cours des cinq années précédentes. « La mesure ne manque pas d'attrait, dès lors qu'elle conduit à requalifier des logements dégradés en centre ancien, et qu'elle oriente les primoaccédants vers des logements de qualité » soulignent les deux professionnels. Toutefois, cette mesure leur semble insuffisante et « ne résout que très partiellement le problème, pour deux raisons : les logements concernés voient leur prix légitimement majoré, les travaux les replaçant dans le haut des prix ; par ailleurs, rares sont les biens dans lesquels des travaux suffisants sont effectués. »

Mais il faut aller plus loin, malgré l’accalmie des prix dans beaucoup de villes, les biens « restent hors de portée d'un accédant qui n'a pas d'apport personnel ». Or, aux yeux de Philippe Taboret et François Gagnon, le « PTZ a un statut de fonds propres et permet d'obtenir un prêt libre complémentaire dans de bonnes conditions. » Qui ajoutent : « Les primo-accédants se sont absentés du marché de l'ancien lorsque le bénéfice du PTZ leur a été retiré, d'une façon mécanique. Parmi les quelque 20 % d'achats en moins probablement enregistrés cette année, soit 180000 opérations, les premières acquisitions constituent au bas mot les trois quarts. »

Les deux professionnels soulignent aussi « les conséquences vertueuses sur l'emploi non seulement dans les services, mais aussi dans le bâtiment : un logement ancien vendu et acheté, c'est 0,3 emploi dans les cinq ans au titre de l'entretien et de la rénovation. » Autrement dit, « 100 000 ventes en moins, c'est 30000 emplois détruits dans les années qui suivent. »

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