Mardi 15 mai

L’impasse politique en Grèce qui s’éternise rend les marchés de plus en plus fébriles et surtout de plus en plus impatients. La sortie de la péninsule hellène de la zone euro n’est plus un scénario digne d’un film de science fiction mais devient de plus en plus crédible. Dans ce contexte, la nervosité régnait en maître comme en témoigne les fortes baisses des places boursières de l’Euroland : Athènes (-4,56%), Madrid (-2,66%) et Paris accuse un repli de 2,29%. Bref, la Grèce n’en finit pas de jouer avec nos nerfs…

UNE SORTIE DE LA ZONE EURO (?)

Le tabou est brisé. Autrefois envisagée, une éviction de la Grèce apparait comme LA solution au premier abord si le pays ne trouve pas un terrain d’entente sur la formation d’un gouvernement. Mais derrière cette option de « facilité », deux camps s’opposent sur l’avenir du pays au sein de l’union monétaire. Les Belges et les Irlandais plaident pour un maintien tandis que les Autrichiens refusent de tenir à bout de bras un pays sous perfusion.

UNE POMME DE DISCORDE

Qui fait encore trembler les marchés européens hier et qui exacerbe les tensions. C’est que cette division des dirigeants européens sur un enjeu aussi crucial, n’a pas de quoi rassurer les opérateurs. Bien au contraire. Les Bourses du Vieux Continent ont dévissé de plus de 2% alors que l’Euro s’est enfoncé à 1,2845 dollar, soit son plus bas niveau depuis le 18 janvier. Pour couronner le tout, les taux espagnols se sont envolés à 6,17% et ses homologues transalpins se sont tendus à 5,6%. Seule l’Allemagne, reste le seul havre de paix sur le marché obligataire avec des taux en recul à 1,45% pour le 10 ans. Ambiance, ambiance…

QUELLES CONSÉQUENCES POUR LA FRANCE ?

Et si la Grèce sortait de la zone Euro ? L’incidence ne serait pas nulle. Deux relais de contagion pourraient exister : budgétaire puisque l’Etat pourrait s’assoir sur la bagatelle de 58,5 milliards d’euros. Une somme qui correspondrait à l’addition des deux prêts accordés via le fonds de secours. D’après Fitch, l’Hexagone devrait encore mettre la main au pot jusqu’à 22,5 milliards le réseau des banques centrales de la zone euro. L’autre relais de contagion serait via l’exposition des entreprises et les banques tricolores à la Grèce. Pour ces derniers, la « douloureuse » s’élèverait à 7 milliards d’euros.

LA LIVRE STERLING NOUVELLE VALEUR REFUGE ?

Alors que le Vieux Continent s’enfonce dans le bourbier de sa dette, la livre sterling a été la révélation sur le marché des changes. La devise britannique est devenue malgré elle, la monnaie refuge par excellence, sa liquidité plaidant pour elle. La livre sterling a ainsi ravi la première place au franc suisse, qui a été évincée de nombreux portefeuilles depuis l’intervention de la banque centrale helvète pour contenir son envolée, en septembre dernier.

DANS LES COULISSES….

….d’une passation de pouvoir. Même si la Grèce et la zone euro dans son ensemble occupent toutes les unes des journaux. ‘Le Parisien’ nous rappelle que c’est aujourd’hui que François Hollande va faire son entrée à l’Elysée. Un dossier de quatre pages entièrement consacré à « la journée très particulière de François Hollande ». Une journée marathon qui s’annonce donc pour le tout nouveau chef de l’Etat. Et ce n’est que la première…

VIENS DINER CHEZ MOI

Ce mardi, François bis va se rendre à Berlin pour sa toute première sortie à l’étranger. Aussitôt investi, aussitôt en déplacement. Point final de cette première rencontre franco-allemande, un diner entre le tandem Merkel-Hollande. Un bon moyen pour la chancelière d’oublier sa « défaite douloureuse et amère » dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie ? En tout cas au menu de ce diner tout particulier : crise de l'euro, crise grecque, austérité et relance… Et bon appétit bien sûr !

LES FRANÇAIS PRÊTS A MAIGRIR

Selon une enquête Opinion Way pour l’Institut Montaigne, Tilder et LCP, publiée par ‘Les Echos’ du jour, la baisse des dépenses de l’Etat est la priorité numéro un pour relancer la croissance pour 60% des sondés. Loin devant l’allégement de la fiscalité des entreprises (29%) ou l’assouplissement du marché du travail (19%) par exemple. Toutefois, l’enquête révèle que si les sondés sont favorables à cette « chasse au gaspillage », les dépenses sociales ne doivent pas être rognées pour autant…

« DEAD WRONG »

Le patron de JP Morgan, Jamie Dimon « a eu tout faux », avoue-t-il a demi-mots après avoir tenté de minimiser la grosse perte de trading de 2 milliards de dollars annoncée la semaine dernière. Une grosse bévue alors que l’assemblée générale des actionnaires de la première banque américaine qui se tiendra aujourd’hui. Une séance qui risque bien d’être houleuse avec dans le viseur des actionnaires, Jamie Dimon, le patron le mieux payé de Wall Street avec ses 23 millions de dollars empochés l'an dernier…

LA GRENOUILLE QUI VEUT SE FAIRE AUSSI GROSSE QUE LE BŒUF

C’est l’histoire de Louis Drefus, petite société familiale de négoce de matières premières qui commence à se faire distancer par les gros poids lourds asiatiques dans le secteur. Alors pour contrer cette nouvelle concurrence, le groupe français va entrer au capital du malaisien Felda, premier producteur d’huile de palme. 7 milliards de dollars seront investis à l’horizon 2016 et pour financer cette somme, une émission obligataire de 500 millions de dollars serait dans les tuyaux très prochainement. Cette mue du groupe serait-elle annonciatrice d’un premier pas vers une cotation en Bourse ?

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