Le remède contre la déprime? C'est Super Mario. Depuis quelques semaines, les investisseurs doutent après l'euphorie de l'été et Mario a du remonter au créneau pour remonter le moral des troupes. Il le dit et le répète. Il a l'arme au pied, il est prêt à intervenir massivement pour sauver l' Europe mais il faut que les gouvernements se bougent un peu. Vas y Mario, t'es le meilleur.
Mario Draghi est encore venu à la rescousse hier
Depuis la rentrée, les investisseurs doutent. Après l’euphorie de l’été est venu la déprime de l’automne. Pas de chute violente. Pas de krach. Mais pas d’entrain non plus. Le doute. Le doute sur le sauvetage de l’Europe et en particulier sur l’Espagne et la Grèce, le doute sur la croissance mondiale et quand on voit la croissance nulle en France prévue pour la fin d’année, ça se comprend. Et c’est une fois de plus Mario Draghi qui vient jouer les pompiers, psychologues et boute en train. Il a d’ailleurs redonné des couleurs à l’euro et stopper l’érosion des indices boursiers.
Et pourtant il n’a fait que confirmer qu’il était prêt à intervenir
Mais ce qui est nouveau c’est qu’il s’impatiente. Il veut intervenir. Il veut racheter les obligations des pays en difficulté car il a expliqué qu’aujourd’hui les écarts de taux d’emprunt au sein de la zone euro entre les Etats et aussi, et c’est çà qui était intéressant, entre les entreprises, étaient trop importants et plombaient tout espoir de reprise. En fait Draghi est inquiet. Il est inquiet car il ne voit aucun signe de frémissement de la croissance et il veut qu’on s’attelle au plus vite à des mesures structurelles de soutien à l’économie et qu’on oublie, grâce à la BCE, pendant quelques mois la crise de la dette.
Est-ce que c’est l’Espagne qui bloque tout cela ?
Un peu. L’Espagne résiste encore et toujours à la demande d’aide européenne. A l’heure où on parle elle envisagerait même un mécanisme de garantie partielle de sa dette pour éviter de se mettre sous tutelle européenne. Mais ce qui bloque vraiment la situation c’est que dans aucun pays en crise on pense à la relance de la croissance. Même au niveau européen on n’a toujours pas eu de sommet d’urgence pour prendre des mesures sur la croissance. Or l’urgence aujourd’hui et c’est pour cela que Draghi est monté au créneau, ce n’est pas le déficit, ce n’est pas la dette, c’est la croissance.
