C'est le grand jour pour la Banque Centrale Européenne. Il y a une telle attente que les marchés risquent d'être déçus car la BCE ne peut pas faire de miracle et même des taux d'intérêt négatifs n'auront qu'un impact limité. Certains économistes trouvent d'ailleurs qu'on utilise le terme déflation un peu trop facilement. Et proposent un nouveau terme.
Veillée d’armes sur les marchés à quelques heures de la décision de la Banque Centrale Européenne
Et comme les traders et les investisseurs n’ont pas grand-chose à faire en attendant, ils s’intéressent à un débat de sémantique. Le sujet du débat c’est le terme « déflation » utilisé à tort et à travers. Pour certains économistes, on ne doit pas parler de déflation puisque les prix ne baissent pas, ils augmentent mais à un taux très bas.
Ils baissent quand même dans certains pays.
Des petits pays de la zone euro. La Grèce, le Portugal, Chypre et la Slovaquie. Ces pays sont en déflation. On peut le dire. Baisses des prix, baisses des salaires, baisse de la consommation. Mais ce n’est pas vrai dans la zone euro dans son ensemble.
Si on ne doit pas parler de deflation, que peut on dire ?
Si vous voulez frimer lors d’un dîner en ville, parlez de « lowflation ». C’est le terme à la mode. Cela ne change pas le débat de fond sur l’action de la BCE mais cela décrit parfaitement la situation de la zone euro où tout est low, l’inflation et la croissance…