Mardi 26 juin

Les investisseurs ont jeté l'éponge. Ils ne croient pas à un accord significatif au prochain sommet. Et pourtant les négociations avancent en coulisse. L' Allemagne est prête à des concessions, mais elle demande que l'Europe ait un droit de regard, un droit de veto de fait, sur les budgets nationaux. la France a commencé hier à se plier à ses exigences et c'est bien.

L’Allemagne semble toujours camper sur ses positions à la veille de la rencontre franco-allemande et à deux jours du sommet Européen

MF : Les marchés semblent avoir depuis quelques jours abandonné tout espoir de deal significatif sur l’Europe à l’issue du sommet et pourtant ça avance. Contrairement aux apparences, l’Allemagne multiplie les propositions pour tenter de parvenir à un accord. Mais la grande différence entre le sommet de jeudi et tous les sommets précédents de la dernière chance, c’est que l’Allemagne ne veut pas d’un rafistolage qui tiendra à peine quelques semaines jusqu’au sommet suivant de la dernière chance. Elle veut une solution durable et pour l’Allemagne toute solution durable passe par un pouvoir accru de l’Europe par rapport aux États. Et notamment un droit de regard qui est un droit de veto de fait sur les budgets nationaux. Si elle obtient cela, elle lâchera sur l’utilisation des fonds monétaires européens pour soutenir les banques et intervenir directement sur les marchés et même sur l’utilisation de bons du trésor Européen, des eurobills.

En gros ce que demande l’Allemagne c’est que les budgets nationaux passent par l’Europe

Si elle garantit les pays en difficulté, l’Allemagne veut avoir la possibilité d’empêcher les États du Sud de l’Europe et même la France de repartir vers des déficits budgétaires incontrôlés. Ce n’est pas une coïncidence si la France a fait hier des déclarations à l’issue du séminaire gouvernemental sur un gel des dépenses de l’Etat pendant trois ans. Le gouvernement socialiste vient d’accepter de se mettre à l’heure européenne, mais surtout allemande pour la gestion des dépenses publiques.

Qui pourra convaincre Angela Merkel au sommet Européen si elle reste inflexible ?

Elle ne sera pas inflexible. Elle a posé des conditions et si ces conditions sont acceptées, elle sera très souple. Mais en cas de tension, l’homme clé du sommet ce sera Mario Monti. Lui seul pourra faire plier Angela Merkel. D’abord parce qu’Angela Merkel l’apprécie, parce que Monti a accepté la feuille de route que l’Allemagne lui a fixé quand il a remplacé Berlusconi et parce que Monti a été clair : s’il revient sans mesure concrète vendredi soir en Italie, son gouvernement sautera dans quelques semaines et il y aura des élections législatives en Italie. Un scénario catastrophe pour l’Europe et même pour l’Allemagne. Les choses avancent. Mieux que le pensent les marchés. Mais il va falloir vendre aux populations Européennes, une nouvelle étape dans la perte de souveraineté nationale.

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