C'était trop tentant. Cela fait des mois que le gouvernement salive devant l'épargne des ménages Français. 12,500 milliards d'euros, dont 40% en épargne financière c'est plus qu'il n'en faut pour financer les dépenses publiques. Et chaque jour, une nouvelle idée de taxation, souvent rétroactive, est annoncée. C'est le monde à l'envers. Les cigales prennent le pouvoir et pillent les fourmis...
Décollecte notable sur le livret A
C’est la première fois depuis deux ans. Et j’ai envie de dire enfin. Cela fait des années que les ménages Français stockent des dizaines de milliards d’euros dans le livret A. A des taux de plus en plus bas, 1.25% aujourd’hui, et inférieurs à l’inflation réelle. Les épargnants commencent à comprendre qu’on ne doit mettre sur le livret A que les liquidités de précaution.
Les raisons de la décollecte ?
Les taux bien sûr. La baisse du pouvoir d’achat ensuite avec le matraquage fiscal qui oblige de nombreux Français a puisé dans leurs réserves. Mais aussi la politique commerciale des banques. En meilleure santé, elles recommencent à pousser des produits d’épargne à plus long terme plutôt qu’à chercher à attirer des dépôts pour financer leur bilan.
C’est une bonne nouvelle ?
Oui parce qu’il faut que le livret A retrouve sa place et cesse d’être une alternative de placement à long terme. Malheureusement les alternatives se réduisent du fait de l’offensive fiscale sur les placements. Les 6000 milliards d’euros d’épargne financière des ménages sont dans le collimateur du gouvernement qui va les essorer pour financer les dépenses publiques. Le piège est en train de se refermer sur l’épargne des ménages.