Draghi a une stratégie. Depuis qu'il est en place. Faire de la zone euro, en proie à un chaos total il y a encore 18 mois, une "island of stability" selon ses propres mots. Certes, cela a l'inconvénient de provoquer la hausse de l'euro mais l'impact sur les taux d'emprunt des états d'Europe du Sud et sur la vague d'investissements dans les actions européennes est spectaculaire.
DRAGHI CRITIQUÉ
Les marchés ont la mémoire courte. Draghi a sauvé l’euro il y a 18 mois en prononçant la phrase magique : la banque centrale fera tout ce qui est en son pouvoir pour défendre l’euro. Et quand on voit les taux à 10 ans de l’Italie et de l’Espagne à 3.4%, les taux portugais à 4.66% et même les taux grecs à 6.5% alors que tous ces pays étaient en faillite ou presque, on se dit qu’il a sacrément bien réussi
INFLATION OU DÉFLATION?
Il n’a pas peur de l’inflation. Mais il ne pense pas que nous sommes en déflation. Pour lui, l’Europe se redresse. Lentement mais sûrement.
ET L'EURO AU PLUS HAUT ?
C'est là que ça devient intéressant. Draghi hier a dit la zone euro est devenue un îlot de stabilité. Il veut faire, et il a réussi pour l’instant, de l’euro et des emprunts d’état européens des valeurs refuges et de la zone euro une zone de refuge. Cela a des inconvénients comme la hausse de l’euro mais cela permet aujourd’hui à tous les pays surendettés européens de se financer à des taux bas et ça c’est un formidable coup de pouce .