Le 13 Janvier, Standard and Poor's retirait à la France son triple A. Sans effet. Depuis l'Etat Français emprunte moins cher sur les marchés et même à des taux historiquement bas. Hier, c'est au tour de Moody's de dégrader la note de la France. Cette dégradation était attendue depuis des mois mais le timing, après la publication, du plan de compétitivité est un message.
Dégradation de la note de la France par l’Agence Moody’s
Ce n’est pas une surprise. Cela fait des mois que Moody’s avait indiqué que la perspective était négative sur la France et Standard and Poor’s avait déjà enlevé le triple A de la France le 13 Janvier. Ce qui est surprenant, c’est le timing. On attendait cette dégradation depuis des mois mais Moody’s a d’abord attendu les élections puis elle a donné six mois au nouveau gouvernement pour connaître la direction de sa politique économique.
La sanction tombe quelques jours après l’annonce du plan de compétitivité
Et c’est justement ce qui semble avoir déclenché la dégradation de la France. Moody’s revient sur le thème des dernières semaines avec des termes assez durs. La France serait dans une spirale négative en matière de compétitivité avec une perte graduelle et continue. Et les mesures du gouvernement ne pourront pas inverser la tendance. Une fois de plus c’est la rigidité du marché du travail qui est pointé du doigt. La France est dégradée et cela pourrait continuer car l’agence a assorti cette note d’une perspective négative
Quel impact sur les taux Français ?
Cette semaine la France empruntait à des taux historiquement bas. Et depuis le 13 Janvier date de la perte du Triple A Standard and Poor’s les taux n’ont fait que baisser. Donc, pas de panique à attendre. Les emprunts d’état Français continuent, pour des raisons compréhensibles et pour d’autres plus mystérieuses, à attirer les investisseurs. Mais on sent la pression monter. Même si cela ne se traduit pas par une hausse des taux. Entre l’Allemagne qui lui donne des leçons, les anglo saxons qui veulent une attaque et les agences de notation, la France est sous pression.