The Economist a décidé de frapper fort en présentant en couverture la France comme la prochaine bombe à retardement au coeur de l'Europe. Ce n'est pas un dossier, c'est un véritable réquisitoire que le journal Anglais mène sur 14 pages contre la France et son gouvernement. Paradoxe des paradoxes, la France empruntait hier au même moment à un taux historiquement bas.
Polémique autour de la couverture de The Economist qui présente la France comme la bombe à retardement de l’Europe
La couverture est provocatrice. Et de ce point de vue c’est une réussite. Elle est tombée en pleine visite de Jean Marc Ayrault en Allemagne qui a du réagir et l’a qualifiée d’outrancière. The Economist n’y va pas de main morte. Les dirigeants Français seraient incapables de réformer, La France serait la prochaine Grèce, les hauts revenus et les profits y seraient trop taxés, les riches et les patrons insultés en permanence, et les talents découragés d’entreprendre. Pour The Economist, la France est le vrai pays d’un égalitarisme qui ressemble furieusement au communisme
Tout cela est très caricatural. Mais si la charge est si violente, c’est que The Economist, comme les marchés, comme les investisseurs internationaux, comme les fonds spéculatifs, et même comme les Allemands ne comprennent pas pourquoi la France est épargnée et par quel miracle elle continue à emprunter à des taux historiquement bas, proches de l’Allemagne alors qu’elle n’a pas engagé de vraie réforme structurelle.
On a vraiment l’impression que The economist et les milieux anglo saxons appellent de leurs vœux une attaque sur la dette Française
Ce n’est d'ailleurs pas une impression, c’est une certitude. Pour les marchés comme pour les Allemands, ce n’est que dos au mur que la France engagera sa révolution, notamment dans le domaine de la flexibilité du travail et de la diminution du rôle d’un état obèse et omniprésent. Malgré toutes ces incitations à la spéculation, la France résiste, un peu comme le village d’Astérix, probablement grâce à l’épargne de ses ménages, à l’aversion des épargnants pour les placements risqués et à une notation qui est encore élevée. Une chose est certaine. Si la France trébuche, les marchés ne lui feront pas de cadeau