L'heure de la relance n'a pas encore sonné. Mais l'Union Européenne va officiellement aujourd'hui accorder à certains pays un délai pour atteindre l'objectif des 3% du déficit budgétaire. C'est un tournant majeur. Ce n'est pas la fin de l'austérité mais c'est un virage certain. Un virage vers les réformes structurelles majeures comme les retraites en France.
C’est aujourd’hui que l’Union Européenne va officiellement relâcher sa pression sur certains membres
Et pas des moindres. La France, l’Espagne et la Hollande vont officiellement obtenir aujourd’hui un délai supplémentaire pour atteindre leurs objectifs de réduction de déficit budgétaire. La règle des 3 % va être suspendue momentanément. Et l’Italie va bénéficier également d’une bouffée d’oxygène qui va lui permettre de reporter ou d’annuler certaines hausses d’impôts
Est-ce que c’est un tournant pour l’Europe ?
Oui. Un tournant majeur. On peut dire qu’aujourd’hui l’Europe amorce un virage fondamental de l’austérité vers la relance. Avec la bénédiction de l’Allemagne. Ce n’est par un virage à 180 degrés mais c’est une pause certaine dans l’austérité. Il faut dire que le chemin parcouru par les pays Européens en difficulté en matière de réduction du déficit budgétaire est assez spectaculaire, surtout dans un contexte de croissance négative.
Cet assouplissement est quand même assorti de contraintes
Et des contraintes fortes. L’Allemagne a accepté cette pause à la condition expresse que les pays concernés accélèrent leurs réformes structurelles. Et la France, notamment, est sous pression. Elle va devoir prouver rapidement, dès la conférence sociale, du 21 Juin qu’elle est prête à se lancer dans une vraie réforme des retraites. L’heure est moins à l’austérité, c’est certain, mais avant de passer à la relance, il va falloir passer par la case réforme structurelle.