Quand il y a un problème en France, on créé une taxe et quand il y a du chômage on créé des emplois fictifs publics ou des revenus d'assistanat. Le RSA a été étendu aux jeunes de 18 à 25 ans qui n'ont pas besoin de 400 euros mais de formation et d'un job. Ce qui est fascinant c'est le fossé grandissant, béant, entre les modèles Français et Anglais.
Le RSA a été étendu aux moins de 25 ans
C’est la nouvelle mesure annoncée. Pour les jeunes qui ne sont ni en poste ni en formation. Beaucoup de polémiques autour de cette mesure mais ce qui m’a intéressé c’est qu’au même moment l’Angleterre annonçait l’obligation pour les chômeurs de longue durée de travailler un mois à raison de trente heures par semaine pour des services collectifs et gratuitement. Avec un axe répété par le gouvernement britannique : plus aucune personne ne recevra d’assistance sans avoir une activité, quelle qu’elle soit.
Deux modèles opposés
Malgré le tunnel sous la Manche, jamais la France et la Grande Bretagne n’ont été aussi éloignés. Au plan social et au plan économique. On se croirait revenu à l’époque de Thatcher et du Mitterrand de 1981. Et c’est face à la crise financière, que le fossé est fascinant : l’Angleterre continue à miser sur l’austérité, la réduction des dépenses publiques et les entreprises, la France sur les impôts, les fonctionnaires et un rêve de relance.
Dans ce match, est ce qu’on peut déjà déclarer un vainqueur ?
Non. C’est trop tôt pour le dire. Certes la croissance en Angleterre sera probablement près de deux fois supérieure à la croissance Française mais nous aurons le verdict dans deux ou trois ans. Mais c’est passionnant de voir deux modèles aussi opposés jusqu’à la caricature appliqués au quotidien.
