Malgré des évènements comme le chaos politique aux Etats Unis, la volatilité, source majeure de profit pour les salles de marchés n'en finit pas de tomber. Car les investisseurs sont rassurés sur l'avenir. A tort ou à raison, ils pensent que le pire est derrière nous. La volatilité sur les changes par exemple est en chute libre. Les investisseurs sourient, les traders pleurent.
Je me suis intéressé aux résultats trimestriels du géant bancaire américain Citigroup.
Des résultats inférieurs au consensus des analystes mais c’est l’analyse détaillée qui m’a fait réagir. Les résultats du trading se sont effondrés. De 26%. Sur tous les marchés. Les taux, les matières premières et les changes. Et Citigroup n’est pas la seule concernée. Toutes les banques souffrent dans un domaine qui a été leur locomotive pendant des années.
Une raison à cet effondrement ?
La chute sans fin de la volatilité. La volatilité, je le rappelle, c’est l’indice de nervosité des marchés et c’est aussi la source de profit principale des traders dans les salles de marchés. Avec des évènements aussi dramatiques sur papier que le possible défaut des Etats Unis on aurait pu s’attendre à une vraie période de stress sur les marchés et notamment sur le dollar par exemple. Mais il n’en est rien. Et le dollar fait du surplace depuis des mois
Comment explique t’on cette chute de la volatilité ?
Par le fait que les investisseurs sont plus optimistes et donc moins nerveux. Ils ont le sentiment très net que le pire est derrière nous. Tant aux Etats Unis qu’en Europe et même dans les pays émergents. Le monde serait sorti de la crise sans entrer dans une phase de reprise forte. Les perspectives de croissance molle mais sans accident sont mortelles pour la volatilité. Je peux vous dire que dans certaines salles de marchés on se prépare déjà pour les vacances de fin d’année… Mais je reste quand même sur mes gardes…