Vendredi 29 juin

L’Allemagne a, selon les déclarations des responsables Européens, cédé sur des éléments essentiels

On commence à avoir des détails sur la négociation tendue qui s’est déroulée hier. Et même si le terme de chantage a été démenti, ce sont l’Italie et l’Espagne qui ont mené le combat contre l’Allemagne avec un objectif clair : obtenir des mesures immédiates pour régler leur problème immédiat : leurs taux d’intérêt de refinancement. L’Espagne savait que si aucune mesure à court terme significative n’était adoptée, ses taux auraient dépassé largement les 7% à 10 ans lundi, et elle aurait été obligée de demander une aide européenne totale et donc subir une mise sous tutelle. Comme on pouvait s’y attendre, l’homme clé face à Angela Merkel a été Mario Monti, le seul crédible aux yeux de la dirigeante allemande, pour exiger des concessions. L’Italie et l’Espagne ont très clairement menacé l’Allemagne de faire exploser la zone euro.

Mais on ne peut pas parler de défaite pour Angela Merkel. Cet accord est un win win.. L’Allemagne a joué l’intransigeance jusqu’au bout. A tout refusé. Pour obtenir des engagements sur un fédéralisme renforcé et sur une supervision européenne des banques et à terme des budgets nationaux. Et a obtenu gain de cause. Elle a donc pu lâcher du lest sur des mesures à court terme nécessaires pour satisfaire les marchés. On a pu concilier, et c’était l’enjeu dont on parlait hier, le court terme et le long terme.

Est-ce que la taille des fonds européens de solidarité est suffisante pour intervenir efficacement sur les dettes espagnoles et italiennes ? Non. Les deux fonds de sauvetage représentent à peine 20% des dettes espagnoles et italiennes. Mais on peut s’attendre également à ce que la Banque Centrale Européenne, satisfaite de cet accord politique, intervienne aussi pour acheter des dettes espagnoles et italiennes sur les marchés et là, en théorie, les moyens sont illimitées. La déconnexion négociée également entre l’aide aux banques et l’aide aux Etats allège également le poids des dettes des pays en difficulté. Ce sommet est, si on en s’en tient à ce qui a été annoncé pour l’instant, un succès, pour l’Espagne et l’Italie mais également pour l’Allemagne et donc pour l’Europe.

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