JP Morgan a accepté de payer 13 milliards de dollars pour mettre fin à toutes les poursuites pour son rôle dans la crise. Et les autres banques devraient suivre. Malgré ces chiffres spectaculaires, la domination des grandes banques américains 5 ans après Lehman n’a pas diminué. Le « too big to fail » is back
JP Morgan va payer 13 milliards de dollars d’amendes pour son rôle dans la crise
Et ce n’est qu’un début. On s’attend à ce que la Bank of America signe un accord dans les semaines qui viennent pour mettre fin aux poursuites contre un montant qui pourrait être supérieur. 5 ans après Lehman, on a eu cette semaine deux conséquences majeures de la crise pour les banques : la baisse de l’activité de trading et le début d’une série d’amendes records.
Est-ce que c’est un tournant pour les banques Américaines ?
Non. Elles s’en tirent finalement assez bien. Elles ont mis l’économie mondiale dans le mur et s’en tirent avec des amendes certes spectaculaires mais qui ne représentent aujourd’hui que quelques mois de bénéfices. Quant à Goldman Sachs qui a fait l’objet de tant de livres, reportages ou documentaires accusateurs, elle est redevenue plus puissante et omniprésente que jamais.Elle est même entrée dans l’indice Dow Jones.
On n’a pas tiré les leçons de la crise ?
En partie seulement. Rappelez vous du « too big to fail ». Il fallait éviter que les banques soient trop grosses et dominantes pour ne pas que leur chute éventuelle entraîne la chute du système. Les banques qui ont survécu à la crise sont plus grosses et plus puissantes que jamais. Aux Etats Unis mais en Europe aussi. On prend les mêmes et on recommence.