Lundi 18 juin

Sodexo se renforce au Mexique avec l’acquisition de la société Servi-Bono. Le numéro un mondial de la restauration collective souhaite désormais avancer ses pions au Mexique, le marché de ce pays étant « dynamique et en plein essor ». Servi-Bonos est un acteur des chèques et cartes de restauration et d'alimentation au Mexique, avec près de 5.000 clients dans le pays. Toutefois, le volet financier de l’opération n’a pas été communiqué.

Cette dernière emplette va de pair avec la stratégie menée par le groupe français. Sodexo reste toujours à la recherche de niches de croissance telles que les solutions de motivation ou la prise en charge des services généraux d'une entreprise. Concernant la dernière activité, elle est la base de l’évolution progressive de son modèle économique. Derrière les services généraux, il y a une palette d’activités proposées comme des prestations de gardiennage, d’entretien d’espaces verts ou la gestion de vêtements de travail. Et cette division fait les beaux jours et mais aussi assure l’avenir de Sodexo. Son taux de croissance est pratiquement le triple de celui de la restauration collective qui reste encore le cœur de métier, à l’issue du premier trimestre 2011/2012. Les solutions de motivation (ex- Chèques et Cartes de Services) ont également contribué à l'accélération de la croissance organique. Pour la première fois depuis trois ans, l’activité Solutions de Motivation enregistre une croissance interne à deux chiffres (+ 11,5 %). Cette excellente performance provient notamment de l’Amérique latine mais tient compte également d’une nouvelle progression en Europe et en Asie.

Avec ces deux nouvelles activités, Sodexo parvient ainsi à afficher une progression constante de ses revenus, même dans les périodes où la conjoncture est difficile. Le chiffre d'affaires a progressé d'ailleurs de 9,7% pour atteindre 9,7 milliards d’euros sur le premier semestre de l’exercice 2011/2012 dont 6,4% en organique. Des facturations qui ont été dopées par les trois principales acquisitions réalisées en début d’exercice. Sodexo en effet jeté son dévolu sur Puras do Brasil en septembre 2011 et est ainsi devenu numéro un dans l’activité Solutions de Services sur Site au Brésil, l’une des économies les plus dynamiques dans le monde et qui offre à Sodexo un potentiel de développement considérable. Quelques jours plus tard, c’est au tour du traiteur Lenôtre de tomber dans l’escarcelle de Sodexo. Elle permet au groupe piloté par la famille Bellon de renforcer ses compétences autour des métiers de la gastronomie. Dans un domaine diamétralement opposé, Sodexo a acquis en novembre de la même année Roth Bros, une entreprise basée aux Etats-Unis qui crée, pilote et met en œuvre des services techniques de « facilities management » (climatisation, gestion énergétique, automation et contrôle dans les bâtiments, maintenance des fluides et des énergies). Sodexo, cherche la croissance là ou il y en a même si l’activité en question est à mille lieues de son cœur de métier.

Une stratégie que l’on pourrait qualifier d’audacieuse et opportuniste. Mais elle est payante. Et c’est cette réussite qui permet à la direction de se monter confiant pour la suite de l’exercice bien qu’il ne cache pas son inquiétude quant à la tournure que vont prendre les événements sur le front macroéconomique. Pour l’exercice en cours, Sodexo a réitéré ses objectifs d’une progression d’environ 10% de son résultat opérationnel sur la base d’une croissance interne du chiffre d’affaires comprise entre 6 et 7%. L’impact des dernières acquisitions sur les ventes devaient être de l’ordre de 4%. Des prévisions conservatrices, témoignant de la solidité du modèle économique du groupe. En ces temps difficiles, il n’est pas étonnant que le cap pris par Sodexo remporte l’adhésion des investisseurs. Le titre évolue sur des plus hauts historiques, au-delà des 60 euros de juillet 2001. A ces cours « stratosphériques » pour le dossier, le titre capitalise plus de 18 fois le bénéfice par action estimé pour cette année. Une valorisation haut de gamme qui laisse très peu de chance à l’action de s’affranchir des 60 euros, du moins à court terme eu égard le climat actuel régnant sur les marchés financiers.

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