Mercredi 30 mai

A l'heure où les coûts d'emprunt espagnols sur les marchés dépassent de très loin les 6%, Madrid doit encore trouver 19 milliards d'euros pour recapitaliser Bankia, la quatrième banque du pays qui croule sous les actifs immobiliers risqués. Nationalisée le 9 mai dernier, Bankia avait obtenu de l'Espagne une injection de 4,5 milliards d'euros, auxquels il convient donc d'ajouter ces 19 milliards d'euros, ce qui porte le montant du sauvetage de la banque à 23,5 milliards d'euros. Une facture salée. Il s'agit d'ailleurs du plus gros sauvetage bancaire de l'histoire de l'Espagne.

A l'heure où les coûts d'emprunt espagnols sur les marchés dépassent de très loin les 6%, Madrid doit encore trouver 19 milliards d'euros pour recapitaliser Bankia, la quatrième banque du pays qui croule sous les actifs immobiliers risqués. Nationalisée le 9 mai dernier, Bankia avait obtenu de l'Espagne une injection de 4,5 milliards d'euros, auxquels il convient donc d'ajouter ces 19 milliards d'euros, ce qui porte le montant du sauvetage de la banque à 23,5 milliards d'euros. Une facture salée. Il s'agit d'ailleurs du plus gros sauvetage bancaire de l'histoire de l'Espagne.

De quoi discréditer l'ensemble du secteur qui croule également sous des actifs immobilier jugés risqués. L'Espagne se retrouve ainsi dans l'obligation d'injecter 30 milliards d'euros supplémentaires dans les banques CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia, placées sous tutelle, en plus des 23,5 milliards d'euros nécessaires à la recapitalisation de Bankia.

Une facture astronomique qui s'élève à 53,5 milliards auxquels il convient d'ajouter les besoins en refinancement des régions autonomes espagnoles pour l'année 2012, qui atteindront 35 milliards d'euros, dont 13 milliards rien pour la Catalogne qui pèse tout de même 20% du PIB espagnol.

La semaine dernière, Madrid s'est lancée dans une vaste réforme de son secteur bancaire en imposant au total 30 milliards d'euros de nouvelles provisions aux banques, concentrées sur les actifs "non problématiques", mais qui risque de le devenir. De nouvelles provisions qui s'ajoutent aux 53,8 milliards déjà imposés au secteur lors de la précédente réforme adoptée en février.

Au total, les besoins des banques et des régions espagnoles pourraient s'élever à 88 Milliards d'Euros. Désormais, les marchés connaissent le montant de la facture. Reste à savoir comment honorer cette dette. 3 options sont sur la table. Une autre est clairement exclue.

En théorie, l'Espagne possède déjà un instrument de recapitalisation des banques, le Fonds public d'aide au secteur (le Frob) crée en 2009. Ce fonds peut financer l'aide à Bankia, mais selon les échos, cet organisme ne disposerait actuellement que de 5 à 9 Milliards d'euros de liquidités.

Selon le ministère de l'Economie, l'Espagne étudierait avant toute chose la possibilité d'injecter les 19 milliards d'euros dans Bankia en faisant appel au trésor Espagnol. Une solution qui permettrait à la banque espagnole de ne pas faire appel aux marchés mais le risque est d'éroder un peu plus la confiance des investisseurs envers le Trésor espagnol en gonflant un peu plus la dette au moment où les coûts d'emprunts s'inscrivent à 6,41%.

Pas question en tout cas pour le chef du gouvernement Mariano Rajoy de faire appel à l'Europe pour renflouer le secteur bancaire espagnol. Le chef de l'exécutif, Mariano Rajoy, compte privilégier une solution nationale pour renflouer le secteur bancaire. Mais avec la crise qui frappe de plein fouet le pays et les difficultés de financements exécrables, on ne voit pas comment l'Espagne pourra recapitaliser ses banques sans l'aide du FESF ou du FMI. M. Rajoy s'est d'ailleurs dit favorable à ce que le fonds de secours permanent de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), puisse prêter directement aux banques de la région.

Car de fait, l'Espagne pourrait se trouver dans l'obligation d'utiliser des fonds externes pour recapitaliser ses banques. D'où cette troisième option pour Madrid : le recours au Mécanisme européen de stabilité (MES), qui entre en vigueur le 1er juillet. Une solution que partage le président français François Hollande qui s'est prononcé à l'issue du sommet européen à Bruxelles en faveur de l'utilisation du pare-feu de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité, pour recapitaliser les banques "en lien avec la Banque centrale européenne". La BCE pourrait en effet agir en reprenant son programme de rachat d'obligations d'Etats en difficultés, une intervention ce qui permettrait de faire reculer les taux d'intérêt espagnols. Mais pour l'heure, aucune décision n'a été prise en ce sens.

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