Mardi 16 juillet

Dès lors qu’il entend demander aux français de travailler plus longtemps pour garantir l’avenir des retraites, le gouvernement devra inévitablement aborder la question des salariés exerçant des métiers pénibles, thème cher aux syndicats et gage de justice. La concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux s’est poursuivie jeudi dernier. La piste privilégiée pour réduire le déficit des régimes de retraite est celle d’un allongement de la durée de cotisation qui doit déjà progressivement atteindre 41,5 ans pour une pension à taux plein. Une telle mesure reviendrait de fait à repousser l’âge de départ, une difficulté pour les métiers pénibles. Affichant sa volonté de réformer «dans la justice», François Hollande a précisé lors de la conférence sociale qu’il faudrait aussi «tenir compte de la pénibilité des tâches».

Certains syndicats de travailleurs, comme la CFDT, en ont fait une priorité, faisant valoir qu’un ouvrier a une espérance de vie en moyenne inférieure de six ans et quatre mois à celle d’un cadre. En 2010, la réforme de Nicolas Sarkozy a mis fin à la retraite à 60 ans, mais en faisant une exception pour les salariés souffrant d’incapacité en raison d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Le dispositif est jugé très insuffisant par les syndicats qui lui reprochent de se limiter à «des situations d’invalidité».

Certaines conditions sont nécessaires pour être reconnu comme un salarié souffrant d’une incapacité. Dans le cas où la personne souffrirait d’une incapacité de 20%, cette dernière est immédiatement reconnue comme souffrant d’une incapacité de travail. Mais cette incapacité de 20% est relativement compliquée à prouver. Dans le cas où le taux d’incapacité serait compris entre 10% et 20%, le salarié doit aussi prouver qu’il a été exposé durant au moins 17 ans à un facteur de risque, avant de passer devant une commission qui juge de la recevabilité de son dossier. Une dizaine de facteurs de risque ont ainsi été énumérés selon différentes catégories telles que les contraintes physiques, le rythme de travail etc.

Pour remédier au caractère «restrictif» du dispositif, l’idée d’un «compte-temps» à destination des salariés exposés à un facteur à risque fait son chemin. Selon Pascale Coton, numéro 2 de la CFTC, le principe fait plutôt consensus chez les syndicats. Il s’agirait d’acquérir des droits, sous forme de points, en fonction du temps passé à exercer un métier difficile. Au choix, les salariés concernés pourraient convertir ces droits en temps de formation pour changer d’emploi, en période de temps partiel en fin de carrière compensée financièrement ou en trimestres de cotisations pour partir plus tôt à la retraite.

La commission Moreau a, dans son rapport, prévu certaines dispositions permettant de pallier au problème de la pénibilité pour les salariés et permettre ainsi de partir plus tôt à la retraite. Des efforts vont devoir être faits par chaque salarié, étant donné l’ampleur de la discussion. On remarque que le système des retraites devient un véritable enjeu pour le gouvernement. Pour s’y préparer, il vaut mieux étant épargner personnellement pour prévoir sa retraite. C’est pourquoi MonFinancier a créé MonFinancier Retraite Vie.

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