Le taux du livret A pourrait connaitre un coup de rabot, alors qu’il est déjà à un niveau historiquement faible. Interrogé lundi sur RTL, Manuel Valls n'a pas balayé l’hypothèse d'une baisse du taux de rémunération du Livret A. Mais ce n’est pas pour autant qu’il a voulu confirmer les informations de presse faisant état d’une diminution du taux du placement préféré des français. « Nous verrons […] Nous avons encore quelques jours pour prendre un certain nombre de décisions. » a déclaré le premier ministre.
Tous les 1er janvier et 1er juillet de chaque année, la question d’une modification du taux de rémunération du Livret A revient sur le tapis. La décision appartient en effet à la Banque de France d’appliquer ou non la formule de calcul du taux d'intérêt du Livret A prévue par la loi. Celle-ci dispose que le rendement du livret A doit être calculé soit en intégrant à la fois les taux du marché interbancaire et l'inflation, soit l'inflation seule, la formule la plus favorable à l'épargnant étant retenue. Les prix à la consommation ont en effet seulement grimpé de 0,6% en avril. La stricte application de la loi devrait ramener le taux du Livret A a des taux historiquement bas. Ainsi, la Banque de France devrait proposer de passer le taux de 1,25% actuellement, à 1% voire 0,75…
En janvier dernier, Bercy n’avait pas suivi les recommandations du gouverneur de la Banque de France. « Compte tenu de l'attention qui est celle du président de la République et du gouvernement au pouvoir d'achat de l'épargne populaire, je maintiendrai le taux du livret A à 1,25% », avait-il déclaré. Cette fois-ci les épargnants ne devraient pas échapper à un coup de rabot du taux de rémunération du Livret A.
Le livret d’épargne des Français est décidément dans le viseur de Bercy… Le doublement du plafond du Livret A à 30 600 euros devrait tomber aux oubliettes. Le gouvernement devrait en effet enterrer la réforme du Livret A et ne pas relever son plafond à 30.600 euros comme promis par François Hollande, croit savoir le ‘Journal du dimanche’. « En réalité, [le passage du plafond à 30 600 euros] n'a jamais été à l'ordre du jour », assure un ancien collaborateur de Pierre Moscovici au JDD. Le nouveau ministre des Finances réunira dans quinze jours un « comité pour la place financière de Paris à horizon 2020 » qui devra plancher sur les questions d’épargne et de leur utilisation.