Une bulle immobilière serait-elle sur le point d'éclater ? Pour MeilleurAgents, ce scénario est à exclure. Dans sa 61ème Edition du Baromètre des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Ile-de-France, le spécialiste de l’immobilier table plutôt sur une érosion des prix avec des « prix de l’immobilier parisien qui devraient baisser de -3 % plutôt que de -5 % ».
Sur le mois écoulé, les prix parisiens sont restés stables. Ils ont augmenté de 0,1 % en juin et ont baissé de 0,5 % au cours du premier semestre. « La saisonnalité́ a encouragé les ventes de grandes surfaces pour des familles souhaitant s’installer pour la rentrée scolaire, » explique MeilleursAgents. En proche banlieue, hormis les Hauts de Seine (-0,3 %) les prix ont très légèrement augmenté (+0,1 %). En grande couronne, les prix ont baissé́ de 0,5 % au mois de juin.
Pour Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents.com, cette évolution des prix s’explique par un marché qui « souffre toujours des mêmes maux : le volume de transaction est réduit (- 0 à -15 % par rapport aux années les plus fastes), les acheteurs sont peu nombreux (1 acheteur pour 1 vendeur à Paris, moins de 1 acheteur pour 1 vendeur en Île-de-France). Alors que ces conditions de marché devraient faire baisser plus fortement les prix, ces derniers sont soutenus par la baisse des taux que personne n’anticipait dans ces proportions. Avec des taux stables au niveau de 2013, les prix auraient probablement baissé de - 2 à - 4 % au premier semestre alors qu’ils n’ont diminué que de - 0,5 % ».
Exit donc l’éclatement d’une bulle immobilière. Pour Sébastien de Lafond, cette dernière n’a « aucune réalité ». Les alertes du FMI et la Banque de France ont en réalité été lancées pour « appeler les banquiers à plus de modération afin de préserver leurs marges. » En effet, l’agent immobilier rappelle que les banques se font concurrence et sont prêtes à offrir des conditions exceptionnelles quitte à réduire sérieusement leurs marges sur fond de baisse des taux, qui battent record sur record de faiblesse.
« A la différence de ce que l’on a connu aux Etats-Unis et en Espagne avant 2008 et la crise des subprimes, les banques ne prêtent qu’à des ménages réellement solvables. On ne constate aucun mouvement d’achat-revente spéculatif à court terme et le risque d’arrivée massive sur le marché de biens qui ne trouveraient pas preneur est à exclure. Un scénario d’effondrement brutal des prix n’est pas vraisemblable », conclut le dirigeant.