Les Français n’ont plus le moral. En plus du chômage, l’autre grand sujet de préoccupation reste le pouvoir d’achat. Et pour cause, 57 % d’entre eux anticipent désormais une cure minceur de leur budget dans les trois prochains mois, selon, le baromètre Viavoice-BPCE pour « Les Echos » et France Info. C'est une progression de 4 points sur un mois et, surtout, un bond de 21 points par rapport à mai…
Bien sur l’alimentation reste au cœur des préoccupations pour 44% des sondés mais depuis peu, la fiscalité est l’autre sujet qui inquiète les Français. « Désormais, la France atteint un seuil d'intolérance concernant la pression en matière de prélèvements », analyse Viavoice. « En mai dernier, seuls un quart des Français se disaient préoccupés par les impôts. Ce taux monte aujourd'hui à 43 % » précise le sondage.
Une large majorité (62 %) des sondés refuse donc de « perdre un peu de pouvoir d'achat pour réduire la dette et les déficits publics ». C'est 5 points de plus que l'an dernier à la même époque, après le premier plan de rigueur de l’ex-Gouvernement Fillon.
Et ce n’est pas la prochaine taxe sur les retraites qui va faire changer d’avis les Français sur la question. Elle apporterait quelque peu de crédibilité à leurs inquiétudes. L'Assemblée nationale a en effet voté ce jeudi la création d'une taxe de 0,3%, dès le 1er avril 2013, sur quelque 7,5 millions de retraités imposables, lors de l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale. Dans son projet initial, le gouvernement prévoyait un prélèvement en deux temps : un de 0,15% pour 2013, puis de 0,3% pour 2014 touchant près de 10 millions de retraités. Mais le Gouvernement a revu sa copie, la calquant sur la proposition des députés socialistes. Finalement, les 2,5 millions de retraités imposables aux revenus modestes ne seront pas concernés par cette taxe. En contrepartie, le taux de contribution passera à 0,3% dès le 1er avril 2013 pour respecter les objectifs budgétaires.
