Mercredi 10 octobre

C’est ce que dénonce l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), qui regroupe les propriétaires bailleurs dans son étude annuelle ! La fédération professionnelle a constaté une augmentation de la taxe foncière moyenne 20,94 % entre 2006 et 2011, « alors que l'inflation a seulement progressé de 8,2 % pendant cette période »

« L'impôt foncier pèse de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires, allant jusqu'à représenter parfois l'équivalent de trois mois de loyer, de salaire ou de retraite », déplore le représentant des petits bailleurs privés. A fin 2011, le taux moyen national de taxe foncière atteignait 35,65 % (hors taxes additionnelles pour équipement et enlèvement des ordures ménagères). Pour certains, la note est encore plus salée avec une taxe qui représente près d’un an de salaire : « Aujourd'hui, certains propriétaires, qu'ils soient bailleurs ou occupants, finissent par verser à l'Etat quasiment l'équivalent d'un loyer annuel, quand on additionne les diverses charges : la taxe foncière (35% de la valeur locative soit quatre mois de loyer), la taxe d'habitation, la TVA sur les travaux obligatoires d'entretien et de mise aux normes, etc. » s’indigne Jean Perrin, président de l’UNPI.

Pour l’UNPI, l’Etat et les pouvoirs publics locaux sont responsables de la moitié de la hausse. Alors, « il faut que les collectivités locales bloquent les taux puisque entre 2006 et 2011, c'est à Verdesse (+ 129,43 %) et à Aghione (+ 116,15 %), en Corse, que la taxe foncière a le plus augmenté, devant Villers-Adam (+ 99,95 %, Val-d'Oise) et Romain-aux-Bois (+ 92,08 %, Vosges). Contrairement à la taxe d’habitation dont une hausse est « politiquement bien plus difficile » à mettre en œuvre, l’Etat touche donc « à la taxe foncière, qui n'affecte que les propriétaires, explique Jean Perrin. « Depuis cinq ans, les taxes foncières augmentent deux fois plus vite que la taxe d'habitation » remarque-t-il

Parmi les cinquante communes les plus peuplées de France, c'est à Paris que l'augmentation a été la plus forte (+ 67,90 %) à cause de la création d'un taux départemental. Mais, en 2011, les taux cumulés de la capitale par rapport à la valeur locative (13,5 %) restaient néanmoins parmi les plus bas des grandes villes. Dans les quatre autres grandes métropoles, la hausse est de 15,11 % à Lyon, 15,34 % à Marseille, 18,42 % à Toulouse et 23,26 % à Nice. C'est à Fort-de-France qu'elle est le plus modérée ( 8,48 %) devant Aix-en-Provence (10,44 %) et Reims ( 10,49 %).

En 2011, Courbevoie restait, grâce au quartier d'affaires de la Défense, la ville où les taux cumulés de la taxe foncière restaient les moins élevés (12,09 %) devant Paris (13,50 %), Boulogne-Billancourt (14,44 %) et Nanterre (18,77 %). Par contre, c'est à Amiens qu'ont été constatés les taux les plus élevés (54,49 %) devant Grenoble (54 %), Caen (53,01 %) et Angers (52,90 %).

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