Vendredi 11 mai

En Grèce, le nouveau président français François Hollande est surnommé le « Roosevelt européen », et on espère qu’il permettra le lancement d’un nouveau plan de relance digne du New deal du président américain. Le surnom peut faire sourire mais il faut dire que la ressemblance entre les deux hommes est assez intéressante.

Elu en 1933, le président démocrate américain a dès son investiture présenté un vaste programme de relance économique et sociale sous le nom de New Deal : programme de grands travaux publics, création d'une allocation chômage, dévaluation de la monnaie, abandon de l'étalon or, lois de réforme des banques et du crédit immobilier, ou encore programmes agricoles. La situation économique du pays était alors catastrophique. Les Etats-Unis subissaient toujours les effets de la crise de 1929, le taux de chômage s’élevait autour de 25% et le PIB était en net recul.

Franklin Roosevelt est donc arrivé à la tête des Etats-Unis en pleine crise, et François Hollande se trouve un peu dans la même situation, alors que la France et l’Europe subissent encore les conséquences de la crise des subprimes de 2007. Le parallèle est d’autant plus frappant que le nouveau président français a affiché aussitôt élu sa volonté de convaincre les dirigeants européens, l’Allemagne notamment, de lâcher du lest sur les politiques de rigueur et de privilégier une politique de relance de la croissance. Un nouvel espoir pour la Grèce, mais aussi d’autres pays d’Europe du Sud, qui soulignent le besoin d’un « New Deal » européen sur la base de celui lancé par le président américain en 1933

Toutefois, outre le fait que l’Allemagne semble intransigeante en matière d’austérité, les plus optimistes oublient aussi que malgré une légère amélioration économique, le New Deal de Roosevelt n’a pas vraiment eu les résultats escomptés en matière de croissance, et a surtout fait croitre le déficit public américain. Les Etats-Unis n’ont retrouvé le chemin de la croissance qu’à partir de leur entrée en guerre.

Par contre les avancées sociales ont été très importantes pendant les deux mandats de Roosevelt, tout comme les reformes fiscales, et les lois bancaires. Une caractéristique qu’aura certainement le mandat de François Hollande.

Enfin, si on compare le nouveau chef d’Etat français à l’illustre président américain, cela vient aussi de la volonté affichée de François Hollande de s’attaquer au monde de la finance, et aux « privilégiés qui on été trop protégés pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy ». Cette dernière phrase, prononcée lors du débat de l’entre deux tours, n’est pas sans rappeler la promesse de Franklin Roosevelt, lorsqu’il briguait un deuxième mandat, de faire la guerre « Aux princes privilégiés de ces nouvelles dynasties économiques »

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