Vendredi 25 mai

Alors que les inquiétudes sont de plus en plus fortes en zone euro et que la Grèce est de plus en plus proche de la sortie, le débat sur la création des obligations européennes, les Eurobonds, revient une nouvelle fois sur la table comme solution possible pour venir à bout de la crise

L'idée de créer des euro-obligations a en fait été évoquée pour la première fois en Décembre 2010, par le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker et le ministre italien des Finances de l’époque, Giulio Tremonti

Il s'agit d'emprunts contractés en commun par l’ensemble des pays de la zone euro, qui assurent une mutualisation des risques et permet de lutter contre la spéculation contre la dette qui pénalise les Etats de la zone euro en grande difficulté.

De manière générale, lorsqu'un Etat a besoin d'argent, il emprunte sur les marchés financiers en émettant une obligation à laquelle peuvent souscrire des banques, des fonds de pension, des fonds d'investissement. Dans ce cadre, l'Etat emprunte à des taux relativement bas dès lors que les créanciers ont confiance en sa capacité à rembourser.

C'est pourquoi des pays comme la Grèce, l'Espagne ou l'Italie ont les plus grandes difficultés à emprunter à des taux raisonnables. Inversement, l'Allemagne, dont la note de solvabilité "AAA" n'a pas été remise en cause, peut emprunter à des taux on ne peut plus compétitif.

Les obligations européennes permettraient de faire face à de telles disparités, en mutualisant les risques grâce à des taux d'intérêt qui seraient calculés en fonction des taux des différents Etats participant à l'opération. Les Etats qui peinent actuellement à se refinancer sur les marchés, pourrait ainsi y avoir de nouveau accès dans des conditions nettement plus favorables.

Evoquée en 2010 et 2011, la création des euro-obligations a à chaque fois buté sur le « Nein » de l’Allemagne d’Angela Merkel, qui ne veux pas que l’Allemagne garantisse (finance) le plan de relance qui permettraient aux pays cancres de l'Europe de ne pas appliquer de politique d’Austérité.

Merkel a reçu le soutien de plusieurs pays de l’euro dits « forts », qui bénéficient aujourd’hui de taux très compétitifs et ne veulent pas perdre cette avantage aux profits de voisins européens moins rigoureux. Elle a également reçu le soutien du président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, car contre toute logique la France était considérée comme un pays « fort » et empruntait (emprunte toujours d’ailleurs) à des taux relativement bas.

Mais François Hollande a depuis longtemps, avant même d’être élu, affiché sa volonté de faire un plan de relance en Europe et a donc relancé le débat sur les Eurobonds.

Même si Merkel a perdu un soutien, l’Allemagne reste pour l’instant largement opposée à l’émission d’Eurobond. Le débat semble sans fin, tant l’Allemagne semble avoir les clés du coffre de la BCE. Les pro-eurobonds vont devoir faire de gros compromis, ou trouve une autre solution pour accéder au coffre

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