Vendredi 18 janvier

Les Républicains et les Démocrates ont évité en fin d'année le « fiscal cliff » ( précipice fiscal), en s'accordant sur la reconduction de différents allégements fiscaux, l'alourdissement de la fiscalité des ménages les plus aisés, et en repoussant de deux mois les questions sur le plafond de la dette et les réductions budgétaires. L'accord a donc simplement déplacé de deux mois le précipice, qu'on appelle désormais « le mur de la dette ».

Pour rappel, la fin 2012 correspondait à l'arrivée de plusieurs échéances fiscales importantes. Il s'agissait de la fin des allègements fiscaux décidés par George W Bush, des baisses de cotisations salariales décidées par Barack Obama, et du début des nouvelles taxes pour financer la loi "Obamacare" de 2010. De plus, les élus devaient également s'entendre sur le relèvement du plafond de la dette du Trésor américain de 16400 dollars. Ce plafond avait été relevé en Août dernier par le Congrès qui avait également stipulé que lorsqu'il serait atteint, et faute d'un accord entre les Républicains et les Démocrates, un plan de réduction du déficit serait automatiquement appliqué, avec des coupes budgétaires de 1.200 milliards de dollars sur 8 ans.

Ces coupes budgétaires, associées aux hausses d'impôt, représentent pour le gouvernement fédéral des économies d'environ 600 milliards de dollars dès 2013. Mais ce « choc fiscal » aurait eu un impact très néfaste pour la croissance. En moyenne, l'impôt des foyers américains aurait pu augmenter de 1.600 dollars l'année prochaine, faisant perdre aux Etats-Unis jusqu'à 4 points de croissance et les faisant replonger dans la récession.

Les élus américains sont donc parvenus à un accord, au Sénat le 31 Décembre puis à la Chambre des Représentants le 3 Janvier. Près de 80% des allégements décidés par Georges Bush ont été reconduits, mais les républicains ont dû accepter une hausse substantielle des impôts pour les ménages les plus aisés. Quant au plafond de la dette, le Trésor américain a pris des mesures exceptionnelles pour permettre aux parlementaires de décider d'un nouveau seuil d'ici la fin février.

En repoussant les négociations sur la dette et le déficit de deux mois, le Congrès a évité de tomber dans le précipice fiscal annoncé fin 2012, mais il a également créé une nouvelle échéance cruciale : le mur budgétaire de fin Février. A cette date, le plafond de 16400 milliards sera atteint et si les élus ne parviennent pas à un accord pour remonter le plafond de la dette, et réduire certaines dépenses publiques, 110 milliards de coupes budgétaires seront automatiquement mise en place pour 2013, équivalentes à plus de 8 % des budgets de fonctionnement de la plupart des agences fédérales. Il est vrai que le principe de ces réductions automatiques est remis en question En effet, ce mécanisme devait déjà s'appliquer fin décembre mais il a suffit de le reporter. On ne voit pas pourquoi le Trésor ne pourrait pas reporter à nouveau cette échéance. Mais même si les réductions automatiques ne sont pas appliquées, un nouvel échec des négociations risquerait d'être très mal interprété par le marché. L'agence Fitch a déjà menacé de revoir la note des Etats-Unis en l'absence d'accord sur la dette. Au-delà de sa note, c'est la solvabilité des Etats-Unis qui pourrait être remise en question par les investisseurs.

Après sa victoire sur le fiscal cliff, Barack Obama a donc encore du travail, à l'heure où les Républicains, qui ont été contraints d'accepter les hausses d'impôt sur les ménages aisées pour éviter le fiscal cliff, entendent mener des négociations serrées.

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