Créé en 1999, Oceasoft est un concepteur de capteurs intelligents et interconnectés pour les industries des sciences de la vie, de l'agroalimentaire.
Première de 2015 !
Oceasoft ouvre le bal des introductions en Bourse de l’année 2015 ! Et ce n’est pas une biotech. La société montpelliéraine compte surfer sur la vague des objets connectés pour faire connaitre au grand public sa technologie. Oceasoft conçoit des capteurs connectés, destinés principalement aux industries pharmaceutiques et agroalimentaires. Ce petit bijou de technologie qui tient dans le creux d’une main, mesure par exemple la température des poches de sang ou des vaccins lors du stockage ou de leur transport, la pression différentielle dans des blocs opératoires, la teneur en CO2 dans des incubateurs destinés à la fécondation in vitro, etc. C'est dans ce secteur qu’Oceasoft a conclu un accord mondial de distribution avec le groupe américain Thermo Fisher Scientific, qui est le numéro un mondial des équipements pour les sciences de la vie. Le groupe compte plusieurs gros clients comme Sanofi, GSK, Novartis ou encore Danone.
« Affronter la croissance »
Après s’être développé sur le marché de l'agroalimentaire et ensuite sur l’industrie de la santé, le groupe ambitionne de pénétrer un nouveau marché dès 2015. Il s’agit du marché de l'environnement avec la gamme 'Cobalt S3' pour laquelle un partenariat avec Sigfox a été mis en place. Cette nouvelle gamme sera à même de collecter des paramètres environnementaux tels que la pollution, les particules fines, la qualité des eaux ou des sols, et de transmettre les données directement en mode cloud pour une connectivité permanente. Et c'est pour pénétrer ce tout nouveau marché et pour ne « pas regarder le train passer », qu’Oceasoft sollicite les particuliers. La société compte lever jusqu’à 7,5 millions d’euros. Un montant qui vise à doter Oceasoft de ressources financières plus importantes et ainsi « affronter la croissance » qu’offre le marché des objets connectés.
En attendant 2017
La société a d’ores et déjà généré 4,6 millions d'euros de chiffre d'affaires lors du dernier exercice clos le 30 juin 2014, dont 45% à l'export, pour une marge d'Ebitda qui a atteint 19,3%. Mais le groupe n’a pas fixé d'objectif à court terme pour l'année 2015. Il ambitionne toutefois de quadrupler ses ventes à l'horizon 2017, pour passer d'un peu moins de 5 millions d'euros à près de 20 millions de chiffre d'affaires. Le groupe ne cache pas nourrir de grandes ambitions géographiques puisqu’il entend imposer ses produits en Amérique du Nord et en Asie. Et également sur le tout nouveau marché de l’environnement sur lequel le groupe souhaite réaliser 16 % du chiffre d’affaires en 2017. De l’aveu du dirigeant, la marge d’Ebita va également être mise à contribution en raison des lourds investissements qui seront consentis pour accompagner la croissance et le développement de nouveaux produits tout en souhaitant maintenir un résultat net dans le vert.
Un pari risqué
Oceasoft est une entreprise ambitieuse et qui offre un historique solide. La société peut se targuer d’avoir financé ses initiatives que par autofinancement depuis sa création. La technologie du montpelliérain est certes séduisante mais la société est encore trop dépendante de son principal client, l’américain Thermo Fisher, celui-ci commercialise de manière exclusive dans le monde (à l'exception de la France) la gamme phare d'Oceasoft, sur le segment des sciences de la vie . Au 30 juin 2014, la société a réalisé 31% de son chiffre d'affaires avec son partenaire américain. A noter que ce dossier peut intéresser les investisseurs en quête de défiscalisation puisqu’il est éligible aux conditions d'éligibilité à la réduction d'impôt sur la fortune (ISF) du dispositif fiscal de la loi dite TEPA s'agissant de souscriptions au capital d'une PME.
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