Mardi 02 septembre

Iliad tient coûte que coûte à son rêve américain…. L’opérateur s’est dit prêt à consentir de nouveaux efforts pour relever son offre sur l’opérateur T-Mobile US malgré les multiples refus de Deutsche Telekom, l'actionnaire majoritaire de T-Mobile…

T-Mobile US, trop gros à avaler ?

Ni l’allemand, ni le Marché n’ont l’air de prendre cette offre au sérieux tant il sera difficile pour Iliad de faire cavalier seul pour avaler le trop gros le morceau T-Mobile US. Fin juillet, l’opérateur avait en effet déposé une offre à 33 dollars pour faire main basse sur l’opérateur américain. Alors, pour lever les doutes de la communauté financière concernant son offre, Iliad pourrait, selon certaines indiscrétions, mettre sur la table 35 dollars en espérant avoir une oreille attentive du côté de Deutsche Telekom. C’est donc 660 millions de dollars de plus pour acquérir les 56,6% du capital de T-Mobile US.

Cette offre en numéraire serait financée par une combinaison de dette et de fonds propres. Iliad s’est assuré du soutien de banques internationales de premier plan pour la dette d’acquisition. Le financement en fonds propres serait d’environ 2 milliards d’euros et M. Niel participerait à l’augmentation de capital. Iliad n’entend donc pas lâcher le morceau et avance un argument de poids et non des moindres, son offre ne poserait aucun souci de concurrence, le français n’ayant pas posé ne serait-ce qu’un orteil sur le sol américain.

Ne pas lâcher le (gros) morceau

Alors, le groupe de Xavier Niel aurait contacté des investisseurs en vue de lancer une offre conjointe améliorée sur T-Mobile… Il aurait rallié à sa cause des câblo-opérateurs et des opérateurs de satellites américains, à savoir Dish Networks, Cox Communications et Charter Communications. Ces derniers auraient tout intérêt à se joindre au mouvement alors que ces sociétés souhaitent percer dans le marché du mobile américain. Iilad met toutes les chances de son côté pour démontrer la pertinence de son initiative hors de l’Hexagone. D’autant plus que la défection de Sprint dans la course au rachat de T-Mobile est censée offrir un boulevard pour Iliad…

Début août, Sprint avait jeté en effet l'éponge pour le rachat de T-Mobile US, la filiale du japonais Softbank, qui était en discussions avec Deutsche Telekom, l'actionnaire majoritaire de T-Mobile. Sprint avait estimé qu’il était difficile d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence. En effet, si Sprint et T-Mobile avaient scellé leur union, le nombre d’opérateurs serait passé de quatre à trois opérateurs aux États-Unis.

Free, T-Mobile-US et le marché français

En parlant de consolidation du secteur, les ambitions américaines de Free ne trouvent pas grâce aux yeux des opérateurs. L’offensive américaine du groupe de Xavier Niel fait en effet voler en éclats des espoirs d’une recomposition du secteur dans l'Hexagone. Iliad préfère tenter l’aventure hors de France que de s’évertuer à racheter Bouygues Telecom. Depuis l’échec du rachat de l’opérateur SFR, le groupe de BTP cherche désespérément un moyen de désorbiter son encombrante filiale télécom de sa galaxie. Martin Bouygues avait d'abord approché Free, mais ce dernier ne lui proposait que 5 milliards d'euros. Pas assez pour le PDG du BTP, ce dernier réclamait 8 milliards pour sa filiale en mauvaise posture.

La France n’intéresse donc plus Iliad à l’heure actuelle alors que le marché américain représente un potentiel important pour l’opérateur français. Le revenu moyen par abonné y est nettement plus élevé qu'en France : environ 140 dollars (105 euros) contre 40 euros mensuels en France. Mais ce n’est pas pour autant que le groupe n’y fait pas recette. Dans l’Hexagone, Free « dégoute » encore ses concurrents. Le chiffre d'affaires s’est apprécié de 10 %, à 2 milliards d'euros sur le semestre écoulé, pour un excédent brut d'exploitation en croissance de 7 %, à 624 millions d'euros. L'opérateur devrait à ce titre atteindre son objectif de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici à la fin de l'année, avec un an d'avance. Free espère atteindre « à long terme » les 25 % de part de marché, contre environ 13 % à l'heure actuelle.

Un Free américain ?

Free va-t-il transposer son modèle « low cost » sur le sol américain ? De l’avis de nombreux observateurs, non. Surtout que T-Mobile-US n’a pas l’ADN d’un opérateur à bas prix. Mais les Etats-Unis sont un copieux marché à conquérir avec tous les challenges qui vont avec. Et pour Xavier Niel, figure de proue de entrepreneuriat à la française, il entend faire un coup d’éclat outre-Atlantique. Pour y parvenir, Iliad entend s’attacher les services d’anciens dirigeants comme Olivier Rosenfeld, ex-directeur financier, et Michaël Boukobza, ex-directeur général, fondateur de Golan Telecom en Israël, pour développer sa nouvelle filiale américaine. Et qui sait, relever pleinement ce défi américain...

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