Mercredi 02 mai

La monnaie unique dégringole face à l’ensemble des devises, alors que parallèlement le dollar se raffermit grâce à l’amélioration de l’activité manufacturière en Chine, mais aussi aux Etats-Unis, où l’ISM a franchi son plus haut niveau depuis le mois de juin 2011.

Si l’activité économique s’améliore chez les deux premières économies mondiales, on ne peut pas en dire autant de la zone euro. Les indices PMI publiés pays par pays continuent d’empirer, ce qui confirme que l’union monétaire est la seule région du monde à connaitre une contraction de son économie. Pour l’ensemble de la zone euro, le PMI manufacturier est tombé à niveau effrayant : 45,9 en avril contre 47,7 en mars dernier, au plus bas depuis plus de 2 ans et demi.

En Italie, la contraction s’accélère avec un PMI qui s’effondre à 43,8 contre 47,9 précédemment. En France, le repli de l’activité est un peu moins grave qu’anticipé puisque l’ISM s’est amélioré, mais le niveau reste faible, à 46,9. En Allemagne, traditionnellement locomotive de la zone euro, l’activité manufacturière est au plus bas depuis 33 mois, avec un ISM qui s’écroule à 46,2 en avril, alors que parallèlement le taux de chômage remonte à 7%. D’ailleurs la récession qui se profile en zone euro continue de faire monter le taux de chômage à 10,9% de la population active. Résultat, on compte près de 17,4 millions de chômeurs au sein de l’union monétaire, un pic qui n’avait pas été atteint depuis 1995.

Des indicateurs désastreux qui pèsent logiquement sur la monnaie unique qui plonge désormais de 0,58% face au billet vert. Alors qu’il se négociait autour des 1,3220, l’euro pique du nez et casse à la baisse le seuil des 1,32, pour venir se négocier à 1,3160 face au dollar. Il recule également de 0,42% face au yen, à 105,68 et de 0,52% face au sterling, à 0,8124.

La chute de la monnaie unique pourrait d’ailleurs s’amplifier au cours de la séance si les statistiques américaines à venir confirmaient le décalage grandissant entre la vigueur de la croissance outre atlantique et le spectre d’une récession en zone euro.

Si de nombreuses créations d'emplois sont annoncées par l’enquête ADP pour avril et que les commandes industrielles baissent un peu moins que prévu, le dollar devrait logiquement en profiter alors que l’euro subirait une accélération des dégagements. Les économistes s'attendent à la création de 180 000 emplois nets hors secteur agricole aux Etats-Unis en avril, contre 209 000 le mois précédent, et tablent sur un repli de 1,4% des commandes à l’industrie.

Enfin, comme on a pu le constater, les indicateurs macroéconomiques du jour jouent un rôle déterminant sur l’euro-dollar, la direction de la paire étant plus que jamais liée à l’évolution des perspectives de croissance économique en Europe et aux Etats-Unis.

A découvrir également

  • visuel-morning
    J-3 pour profiter de l’offre à taux boosté sur le fonds en euros Netissima
    24/04/2024
  • visuel-morning
    La valeur de la semaine : Aures Technologies
    26/04/2024
  • visuel-morning
    Vers la fin de l’avantage fiscal des donations démembrées ?
    26/01/2024
  • visuel-morning
    Sofidynamic, l’immobilier à haut rendement et 0 % de frais de souscription
    16/02/2024
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt