Fondée en 2007, la société Ymagis joue un rôle d’intermédiaire entre les distributeurs de films, essentiellement américains et européens, et les exploitants de salles.
Action !
On marque une pause dans les introductions « biotechs » et « medtechs ». Pour mieux reprendre dans quelques jours… Car pour cette nouvelle opération, c’est l’univers du cinéma qui toque à la porte du compartiment C d’Euronext avec Ymagis. Le groupe entend révolutionner les salles obscures en accompagnant les exploitants de cinémas dans le passage de la poussiéreuse pellicule 35 mm vers le tout numérique. En 5 ans, près de 170 exploitants français mais aussi européens (Bénélux, Allemagne et Espagne…) ont sollicité Ymagis pour les aider à réaliser cette transition en douceur…Un maillage géographique qui l’a propulsé parmi les leaders dans ces pays. Le marché adressé est également considérable, l’industrie cinématographique vit en effet une profonde révolution numérique. Le groupe estime le marché à terme entre 3 500 à 5 000 installations par an en Europe, avec des premiers renouvellements attendus en 2015. Outre l’installation des projecteurs, il fournit le système d’exploitation et les logiciels qui permettre de faire démarrer automatiquement les projections et de gérer la programmation des différentes salles.
VPF
Ymagis n’est pas une société de cinéma traditionnelle ! Qui dit renouvellement des équipements, dit lourds investissements ! L’investissement initial moyen tourne autour 50 000 euros par salle. Et c’est là qu’Ymagis entre…en scène ! La société propose des solutions aux exploitants de cinéma qui couvrent tant le financement de leurs équipements que l’intégration des nouvelles technologies numériques. Dans la pratique, elle récupère auprès des distributeurs « un droit de péage », nommé VPF (virtual print fee). Ce ticket d’entrée correspond à une partie des économies réalisées sur chaque copie puisque le numérique a fait baisser significativement les coûts des distributeurs : chaque copie d'un même film coûte une centaine d’euros, contre 1000 à 1500 euros pour une copie en 35 mm. Ce droit d’entrée est versé pendant 10 ans. Cette période décennale n’est pas choisie au hasard, c’est le temps nécessaire à l’exploitant de couvrir le coût de son premier équipement numérique. En l’espace de quatre années, Ymagis a pris entre 14% e 22% de ses marchés cibles ( France, Bénélux, Allemagne et Espagne…) et équipé près de 2 200 salles.
Rentable et profitable
Ymagis réalise déjà des bénéfices ! En 2012, Ymagis a réalisé un chiffre d’affaires de 39,7 millions d’euros, en hausse de 53% sur un an. Son résultat opérationnel s’est élevé à 5,9 millions, soit un taux de marge opérationnelle de 15% pour un bénéfice net de 2 millions. Le but de son appel au marché est donc de consolider ses positions là ou le groupe est présent mais aussi d’aller à la conquête de nouvelles zones tout en développant de nouveaux services. L’ambition d’Ymagis est clairement affichée : il souhaite devenir le numéro un européen des services et technologies numériques à l'industrie du cinéma grâce à une politique offensive en matière d’acquisition. Sur le front de la valorisation, la société est valorisée 50 millions d’euros en mille de fourchette. Le PER 2013 ressort à 18,5 ce qui peut paraître excessif au premier abord… Mais l’indicateur se dégonfle pour s’établir à 12 pour l’an prochain… D’après les analystes conseils de l’opération, le groupe devrait dégager une croissance de 26% en 2013 pour une marge opérationnelle qui devrait encore culminer vers les 17%. Des perspectives de développement qui sont très alléchantes…
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