Lundi 08 octobre

La Fnac en Bourse ? C’est ce que croit savoir ‘Le Figaro’, d’après des informations relayées par le ‘Journal du dimanche…’ Pas moins de dix-huit ans après avoir racheté le distributeur de produits culturels, PPR souhaite désormais désorbiter la Fnac de sa galaxie, le groupe de luxe jugeant cet actif non stratégique…Victime du net, de concurrence du commerce en ligne et d’une baisse de la consommation, la Fnac ne peux qu’essuyer les plâtres. Mais pour PPR, la coupe est pleine. Alors pour se défaire de l'ex- 'Fédération nationale d'achats', il planche sur une introduction en Bourse, faute d’acquéreurs potentiels pour son enseigne à la traîne.

Avec cette opération, la direction du groupe de luxe entend bien accélérer son recentrage sur des activités plus lucratives et dont le potentiel de croissance est plus important. Et le luxe en fait bien évidemment partie… Toujours selon ‘Le Figaro’, le groupe va réunir son conseil d’administration en vue d’avaliser un projet de scission de la Fnac du reste de la société. Les actionnaires du groupe de luxe se verront attribuer des actions du groupe de distribution de produits culturels en vue d'une introduction en Bourse, au plus tôt à la fin du premier semestre 2013.

François-Henri Pinault, le PDG de PPR, arrivé aux manettes du groupe en 2005 poursuit sa sortie du secteur de la distribution initiée en 2006 avec la vente des magasins Printemps. En 2009, il se désengagea progressivement de CFAO, le spécialiste de la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique au moyen d’une scission-introduction. Puis l’an passé, le groupe se séparait de Conforama. Le nouveau PPR, sera désormais un groupe centré sur le secteur de l'habillement et des accessoires de mode sur deux marchés, le luxe et le « sport lifestyle ».

En plus de Conforama, le groupe de luxe s’était engagé à vendre Redcats, sa branche de vente par correspondance. Mais tout ne se passa pas comme prévu, PPR n’est pas parvenu à vendre son pôle en un bloc et a dû se résoudre à le céder par « appartements ». Là aussi, les potentiels acquéreurs étaient frileux alors que Redcats n'honore pas toutes ses promesses avec une rentabilité en berne. Dans cette optique, le 25 octobre prochain, la branche américaine de Redcats va être cédée à des fonds d'investissement. Concernant les activités pour enfants Cyrillus et Vertbaudet, elles intéresseraient le groupe Zannier, selon ‘Le Figaro’ En plus de ce pôle, PPR va vendre sa branche scandinave mais aussi La Redoute, un sacré morceau de Redcats. Mais cette cession ne devrait être achevée qu’en 2013, pas avant…

Pour en revenir à la Fnac, cette séparation au moyen d’une introduction en Bourse était donc la seule option possible pour une entreprise en perte de vitesse. La Fnac, qui génère 30% du chiffre d'affaires total de PPR mais seulement 4% de son résultat opérationnel, a enregistré une perte nette de huit millions d'euros sur les six premiers mois de l'année. Mais sans le recentrage opéré par Alexandre Bompard, le PDG de la Fnac depuis moins de deux ans, la situation aurait été plus critique. Le nouveau patron de l’enseigne a en effet engagé un plan de transformation baptisé « Fnac 2015 » pour relancer son groupe : accord avec SFR pour les rayons de téléphonie, création d'un espace services, d’un rayon enfant et maison et design. Les premiers effets sont là, au premier semestre, la Fnac est parvenue à contenir la baisse de son chiffre d’affaires à 4,16 millions d’euros, soit un recul limité à 1% là où le marché s’érode de 3,6% sur la période.

Sur le plan fondamental, le titre se valorise correctement pour une valeur du luxe, avec un PER de 13,7x pour l'exercice en cours et de 11,4x pour l’année 2013. Ce qui est loin d’être extravagant pour une valeur du secteur. Par ailleurs, le ratio « valeur entreprise sur chiffre d'affaires » de 1,32x est faible par rapport à LVMH (2,31x). Après avoir touché un plus bas à historique à 30 euros en novembre 2008, PPR s’est très bien comporté jusqu’à atteindre des sommets à 130 euros en août 2011, soit plus de 330% de gains engrangés en 3 ans et demi. Puis la purge boursière de l’été dernier à renvoyé le dossier sous le 100 euros en novembre 2011 pour en suite renouer avec ses plus hauts à 135 euros en mars dernier. Le titre PPR a ensuite rendu récemment une partie de ses gains en Bourse. La valeur se situant sur des sommets historiques, les opérateurs ont pris leurs profits dans un contexte financier chahuté alors que le ralentissement de la croissance semble être d’actualité dans certains pays émergents. L’action a été reléguée sous les 110 euros avant de revenir au contact des 130 euros à la mi-août. Depuis quelques semaines, PPR oscille désormais autour des 120 euros…

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