Mercredi 19 février

C’est officiel ! Peugeot sera un lion à trois têtes. Le constructeur automobile a annoncé les détails de sa recapitalisation mais aussi de son partenariat stratégique avec le chinois Dongfeng.

Peugeot aura donc de l’argent frais à sa disposition après avoir essuyé une deuxième année consécutive de perte… Plusieurs opérations prévues au deuxième trimestre, concourront au sauvetage de l’entreprise sochalienne. D’un côté, une augmentation de capital réservée d’un montant de 1,048 milliard d’euros sera souscrite par Dongfeng et à l'Etat français au prix de 7,5 euros par action. Le constructeur chinois et l’État français détiendraient ainsi chacun 14% du capital de Peugeot à l'issue de cette opération. Cette recapitalisation marque ainsi la perte de contrôle de la famille Peugeot puisque cette dernière verra sa part ramenée de 25,5% à 14%.

Une autre levée de fonds, avec maintien du droit préférentiel de souscription, sera ouverte à l’ensemble des actionnaires. Elle portera sur un montant de 1,95 milliard d’euros. Pour finir, les actionnaires vont recevoir au préalable des BSA (un BSA par action détenue), dix BSA permettant de souscrire 3 actions nouvelles à 7,50 euros. Leur maturité serait de 3 ans, avec une possibilité d'exercice à compter de la 2ème année. Les salariés se verront aussi proposer une augmentation de capital dans le courant de l'année, dont les termes restent à définir.

L’apport de cet argent frais, soit 3,7 milliards d’euros au total, va donc induire une forte dilution pour les actionnaires. Mais pour Peugeot, c'est un sacrifice à consentir, pour assurer, d’une part, au groupe une situation financière saine et solide sur le long terme et d’autre part, pour financer son développement. PSA et Dongfeng comptent en effet tripler leurs volumes de production communs en Chine, à 1,5 million de véhicules d'ici 2020.

Sur le front des résultats annuels, l’embellie est visible. Les comptes 2013 du constructeur ont été marqués par une forte réduction de la perte nette du groupe. Elle tombe à 2,3 milliards d’euros, réduite de moitié par rapport aux 5 milliards affichés en 2012..Mais pas que… Le groupe a été moins gourmand en trésorerie. La consommation de free cash-flow opérationnel, a été ramenée à 426 millions d'euros hors charges de restructuration contre 3 milliards l'année précédente. Du côté de la dette nette, en revanche, elle a gonflé d'un milliard d'euros pour s’établir à 4,15 milliards. Quant au chiffre d'affaires, il a reculé de 2,4% à 54,1 milliards d'euros, dont 36,5 milliards d'euros (-4,8%) pour la seule division Automobile. En Europe, le groupe n’arrive pas à s’imposer, bien au contraire, il perd des parts de marché. Elles passent de 12,7% en 2012 à 11,9% en 2013.

Du côté des perspectives, le groupe est peu disert sur ses objectifs 2014. Il vise un léger rebond de 2% du marché automobile européen et une croissance toujours vigoureuse en Chine, de 10%. Seul point noir, et non des moindres, le retour à un free cash-flow opérationnel positif n’est attendu qu’en 2016 alors qu’il était prévu pour cette année.

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