M6 fait mieux que son concurrent TF1. L’ex-petite chaîne qui monte a enregistré une nouvelle baisse de ses recettes publicitaires, de 3,9% à 194,6 millions d’euros au premier trimestre là où TF1 avait publié la semaine dernière un recul de 12% de ces mêmes recettes.
Le patron de TF1, Nonce Paolini a d’ailleurs, ce lundi, accusé directement M6 d’avoir enclenché « une guerre féroce des prix » dans un entretien accordé au journal ‘Le Figaro’. Il prévient également les dérives de cette « course folle », destructrice de valeur puisqu’elle qui effondre les prix ». « Et cela n'est de l'intérêt de personne : ni des télévisions, ni de celui des annonceurs qui ont besoin de médias en bonne santé ! Ça n'est pas non plus celui des téléspectateurs qui pourraient être confrontés à une dégradation de l'offre de programmes si la raison ne l'emporte pas », a-t-il ajouté.
TF1 voit rouge face à un M6 qui voit ses recettes publicitaires de la principale chaîne plutôt bien résister malgré un effritement de la part d'audience du groupe de Nicolas de Tavernost. Les revenus issus de la publicité, qui représentent près de 56% du chiffre d'affaires total du groupe, ont reculé de 3,9%, dont un repli de 4,1% pour la chaîne historique M6. TF1 de son côté fait état d'une chute de 10% de son chiffre d'affaires, la semaine dernière dont un repli de 12% rien que pour les recettes publicitaires. Les deux groupes restent pénalisés par un environnement économique et publicitaire difficile.
Mais sur un an, M6 a réussi à limiter la baisse du chiffre d’affaires. Les ventes s’inscrivent en baisse limitée de 1,8% s’établir à 348,8 millions d'euros. Les activités de diversification ont permis de contenir le repli avec un chiffre d’affaires non publicitaire qui s’élève à 154,2 millions d’euros, en hausse de 1,1%. Elles contribuent à hauteur de 44,2% des revenus du groupe.
Le résultat opérationnel courant est ressorti à 59,6 millions d’euros, en baisse de 2,7 millions par rapport au premier trimestre de 2012. Le groupe explique ce repli par l'effet des investissements consacrés dans la nouvelle chaîne du groupe sur la TNT, 6ter. Hors 6ter, le résultat opérationnel courant serait ressorti inchangé. De son côté, la trésorerie nette s’est en revanche musclée de 76,6 millions d’euros depuis le 31 décembre, à 394,1 millions.
Pour rappel, un dividende exceptionnel de 1 euro par action, venant se greffer au coupon ordinaire de 85 cents au titre de 2012, ce qui extériorise un rendement de 14% au cours actuel.
Sur le front des perspectives, M6 ne s’est pas aventuré à donner des perspectives chiffrées pour l’année en cours.
