Vendredi 06 juillet

Le compartiment des valeurs de biotechnologies oppose une belle résistance depuis cinq ans. L'indice « Next Biotech » comprenant les 25 sociétés du secteur des biotechnologies cotées sur Euronext et Alternext a gagné plus de 10% depuis le premier janvier malgré une baisse de 16% sur une année. A noter que l'indice évolue sur les niveaux en avril 2008, date de la création du « Next Biotech ».

Le compartiment des valeurs de biotechnologies oppose une belle résistance depuis cinq ans. L'indice « Next Biotech » comprenant les 25 sociétés du secteur des biotechnologies cotées sur Euronext et Alternext a gagné plus de 10% depuis le premier janvier malgré une baisse de 16% sur une année. A noter que l'indice évolue sur les niveaux en avril 2008, date de la création du « Next Biotech ».

Le mot « biotech » est un terme générique regroupant les sociétés de recherche cotées, spécialisées dans la recherche de nouveaux traitements (biotechs rouges), de dispositifs médicaux innovants (medtechs), ou les sociétés évoluant dans la bio-industrie, notamment dans les domaines de l'environnement (biotechs blanches).

Il y a moins de trois ans, le compartiment des valeurs biotechnologiques était peu fourni en acteurs. Depuis, il a su gagner en attractivité et est devenu depuis, l'un des pôles les plus dynamiques de la place parisienne. C'est le secteur qui totalise le plus grand nombre d'introductions en Bourse depuis 2010 avec quinze nouvelles sociétés qui ont voulu se frotter à la réalité des marchés financiers. Pour l'exercice 2012, les « biotechs » ont constitué à elles seules la plupart opérations d'introduction en Bourse du premier semestre.

La Bourse de Paris compte désormais 36 sociétés de biotechnologies cotées. Un secteur à part entière qui représente une capitalisation totale de 2,3 milliards d'euros. C'est peu au regard des mastodontes du Nasdaq qui pèsent plus de 200 milliards de dollars, mais la France dispose d'un des meilleurs pôles de compétence dans ce domaine.

Mais ces valeurs n'ont pas été épargnées par la baisse des marchés et la chute des transactions à la Bourse de Paris. Pour plus d'une dizaine d'entre elles, la purge a été sévère conduisant à des replis supérieurs à 30%. Les opérateurs surréagissent à la moindre déception concernant le retard pris dans une étude ou un essai clinique. C'est le cas de la société strasbourgeoise Transgène, doyenne des « biotechs » sur les marchés. Introduit en mars 1998, le groupe Transgène a annoncé en mai dernier la fin de son partenariat avec Roche mais aussi l'arrêt du développement du vaccin TG 4001, pour l'indication du cancer du col de l'utérus. Et pourtant, les résultats cliniques publiés sont pourtant intéressants et démontrent une action thérapeutique. La sanction en Bourse ne s'est pas fait attendre, le titre ayant décroché de près de 12% après l'annonce. Hybrigenics et Neovacs ne cessent eux aussi de s'enfoncer en Bourse, leurs titres perdant 89% et 64% respectivement depuis leurs introductions en Bourse en décembre 2007 pour la première et en avril 2010 pour la seconde. Hasard du calendrier, les deux sociétés ont publié en juin des résultats cliniques peu concluants pour leurs médicaments les plus avancés... L'avenir semble donc incertain pour les autres projets en cours, la trésorerie dont elles disposent ne sera surement pas suffisante pour assurer leur financement.

Mais ces deux sociétés ne sont pas encore au bord du précipice comme c'est le cas pour Tekka, le concepteur de d'implants dentaires. Moins d'un an et demi après son introduction en Bourse en février 2011, le groupe s'est cassé les dents et a été placé en redressement judiciaire, le 10 mai 2012, faute d'avoir obtenu des financements. Introduite à un cours de 10,85 euros, Tekka devrait terminer son aventure boursière sur un dernier cours de 2,02 euros... Les actionnaires de la première heure ont donc perdu plus de 80% de leur mise en un si court laps de temps...

Les baisses de cours de ces valeurs de ces derniers mois peuvent des bonnes portes d'entrées pour des prédateurs qui regorgent de cash et qui sont à la recherche de relais de croissance. Une OPA n'est pas à exclure dans ces conditions... Les études réalisées aux États-Unis ont en effet montré qu'au cours de ces cinq dernières années, les primes de rachat payées sur des sociétés biotechnologiques ont été en moyenne de 44 % supérieures à celles payées sur les autres sociétés de la cote. Le 7 janvier dernier, la société Inhibitex a été rachetée par Bristol-Myers-Squibb pour 2,5 milliards de dollars, faisant ressortir une prime de 160 % sur le dernier cours coté de la valeur. Mais avant de récolter les gains, il vaut mieux parier sur le bon cheval... Et à moins de savoir lire dans l'avenir, il faut donc avoir une sacrée intuition...

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