Mercredi 10 octobre

Dexia, la banque franco-belge en grandes difficultés devrait prochainement procéder à une augmentation de capital d'un montant de 5 à 10 milliards d'euros selon la fourchette évoquée par le quotidien belge 'L'Echo'.

Depuis le mois de septembre, bon nombre de sociétés ont annoncé tour à tour des levées de fonds. Mais les raisons qui ont poussé ces entreprises à se lancer dans ce type d'opérations sont bien différentes. Certaines ont besoin d'argent frais pour financer leur expansion tandis que d'autres doivent tout simplement muscler leur structure financière, sous peine d'être exsangues...

Commençons par CGGVeritas, le spécialiste des prestations de services géophysiques. Fin septembre, le groupe parapétrolier avait crée la surprise en annonçant l'acquisition de la division Géoscience du néerlandais Fugro pour un montant brut de 1,2 milliard d'euros. Un tiers du rachat du néerlandais a été financé par une augmentation de capital d'un montant de 414 millions d'euros. Avec cette emplette, CGGVeritas augmentera d'un tiers son chiffre d'affaires, puisque les ventes proforma de l'entité née du rapprochement se montent à 4,2 milliards de dollars à partir des chiffres de 2011, contre 3,2 milliards de dollars pour le groupe seul.

Le groupe parapétrolier avait emboité le pas à GL Events, qui avait également procédé à une augmentation de capital. Elle sera destinée à financer son développement notamment à l'international, fort relais de croissance du spécialiste de l'événementiel. Il lancera une augmentation de capital de 72 millions d'euros en novembre, à travers deux opérations successives : une levée de fonds réservée à la Sofina, société de portefeuille belge ; une autre ouverte aux actionnaires actuels, d'un montant de 43,4 millions maximum. Le but est clairement affiché : GL Events veut financer sa croissance dans les pays émergents, où il compte y investir 150 millions d'euros d'ici à 2016 avec le Brésil comme zone prioritaire du déploiement de sa stratégie. Le Brésil n'a pas été choisi au hasard puisqu'il sera....le prochain pays organisateur de la Coupe du monde de football et des jeux Olympiques d'été.

Si ces deux levées de fonds ont une visée stratégique, donc ayant vocation de créer de richesses à moyen/long terme, la pertinence de certaines opérations est en revanche discutable...

C'est le cas d'Atari, l'éditeur de jeux vidéos qui a lancé en début de ce mois une augmentation de capital d'un montant de 20 millions d'euros alors que la capitalisation du groupe gravitait autour des 30 millions d'euros avant l'annonce. Cette opération s'inscrit dans le cadre du projet de restructuration financière du groupe. Dix millions d'euros seront utilisés pour rembourser le fonds BlueBay, le principal actionnaire d'Atari qui détient 29,2% du capital. Les investisseurs n'ont pas apprécié ce projet alors que le prix de souscription laisse entrevoir une décote de 47%. Le titre a plongé de 17 pour être renvoyé sous les 1 euro à 0,93 euro...

Quelques jours auparavant c'était autour d'Alstom de dévoiler et de lancer son augmentation de capital par placement privé auprès d'investisseurs institutionnels. Elle visait principalement à financer ses acquisitions en cours dont le complément de prix d'environ 350 millions de dollars lié à la prise de participation de 25% dans la société russe de matériel roulant Transmashholding. Mais malgré le succès de cette levée de fonds, les opérateurs ont fraîchement accueilli la nouvelle, avec un titre Alstom qui avait déraillé, de retour sous les 27 euros...

Une augmentation de capital est généralement mal accueillie des investisseurs. Et pour cause, elle entraîne mécaniquement une dilution des actionnaires existants. Mais si elle est justifiée, les petits porteurs sauront oublier la dilution une fois retirés les effets bénéfiques liés à cette opération....

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