Lundi 30 juillet

En queue de SBF 120, JCDecaux est sévèrement sanctionné ce lundi à la Bourse de Paris, les opérateurs ont été douchés par une croissance de son chiffre d'affaires inférieure à ses attentes au deuxième trimestre et les perspectives évoquées par le groupe. Le spécialiste de la communication extérieure a prévenu le Marché qu’il anticipait une baisse de cadence de son activité au second trimestre, dans un contexte de conjoncture dégradée en Europe, et ce en dépit de la tenue des Jeux olympiques, traditionnellement favorables au secteur de la publicité.

Le groupe a vu sa croissance organique ralentir à 0,2% au deuxième trimestre, après 3,3% au premier, dans un contexte de forte dégradation du marché publicitaire en Europe. Et pourtant, il y a encore peu, JCDecaux misait sur une croissance de 1%. La chute du titre est à la hauteur de la déception des investisseurs et des analystes. Ainsi, le chiffre d'affaires de JCDecaux au 30 juin 2012 progresse de 6 % pour s’élever à 1,24 milliard d'euros, contre 1,17 milliard d'euros au premier semestre 2011. A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires enregistre une augmentation organique de 1,6 %, le groupe expliquant que la différence provient principalement de l'évolution des taux de change. Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires consolidé a augmenté de 5,8 % à 671,2 millions d'euros, soit une croissance organique de 0,2 % par rapport au deuxième trimestre 2011. Les signes de faiblesse du marché publicitaire tant redoutés par le spécialiste du mobilier urbain se sont confirmés. « Malgré l'impact positif des Jeux Olympiques de Londres et une légère amélioration attendue en France, nous anticipons aujourd'hui une croissance du chiffre d'affaires au troisième trimestre globalement en ligne avec celle du deuxième, reflétant une baisse de chiffre d'affaires en Allemagne ainsi que dans certains pays d'Europe du Nord et de l'Est », a déclaré le président du directoire du groupe, Jean-Charles Decaux. « Après un premier trimestre solide, la croissance organique du chiffre d'affaires a été un peu en dessous de nos attentes au deuxième trimestre », a-t-il ajouté.

Sur l'ensemble du premier semestre, le résultat net du groupe s’est contracté de 13% à 82,4 millions d'euros, sous l'effet d'une contraction des marges et d'une dégradation du résultat financier. Le taux de marge opérationnelle est ressorti à 21,8% contre 22,2% un an auparavant et le résultat d'exploitation a reculé de 2,3% à 133 millions d'euros. Des profits qui ressortent en deçà des attentes des analystes, ces derniers anticipaient en moyenne un résultat net semestriel de 96 millions d'euros, un résultat opérationnel de 143 millions d’euros.

Toutefois, la situation bilancielle du groupe s’est nettement améliorée avec une dette nette qui a été ramenée à 114,1 millions d'euros, contre 264,2 millions d'euros à la fin juin et 147,5 millions d'euros au 31 décembre 2011. Aussi, le cash-flow disponible s’établit désormais à 150,3 millions d'euros, contre 106,9 millions d'euros l'année précédente (+40,6%).

D’un point de vue fondamental, depuis 2005, le titre ne fait que stagner autour des 20 euros si l’on exclut le sommet à 29 euros touché en novembre 2007 et le gros trou d’air de 2009 avec un point bas touché à….7,59 euros en mars 2009. Pourquoi une telle défiance des investisseurs sur ce dossier alors que les ratios de valorisation sont cependant élevés avec une « VE/CA » de 1,79 pour l’exercice en cours un PER de 19x pour 2012 ? Le groupe doit composer avec des frais fixes plus qu’importants compris entre 75 et 80% des ventes et toute baisse peu ou prou prononcée du chiffre d’affaires ramène vite le résultat d’exploitation au tapis. JCDecaux évolue depuis plusieurs années dans un environnement moins rentable et plus concurrenciel, qui conduit à une érosion lente et régulière de ses marges. En 2006, la marge d’exploitation, était de 17,1 % du chiffre d’affaires, alors qu’elle n’était plus que de 13,7 % en 2011. Aussi, la crise est passée par là, et les annonceurs sont moins enclins à communiquer. Conjugué à cette baisse des budgets publicitaires, certaine villes sont parties en croisade contre l’affichage urbain de grande taille. De quoi inquiéter JCDecaux… Sur le terrain purement financier, JCDecaux n’a pas récompensé ses actionnaires sur les trois dernières années. Ils ont été mis à la diète de coupon entre 2007 et 2010. Preuve que ces dernières années ne sont pas évidentes pour le groupe, l’année 2009 a été la « la plus difficile que JCDecaux ait eu à affronter depuis la création de la société en 1964.»

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