Vendredi 26 octobre

Pour Gascogne, le redressement ne sera pas pour tout de suite… Le spécialiste du bois a vu son chiffre d’affaires plier de 2,5% à 74,1 millions d’euros au 3ème trimestre 2012 contre 76 millions d’euros 2011 pour la même période. Le groupe évoque « une conjoncture économique encore plus difficile ».

Sur 9 mois, les ventes ne sont pas non plus au beau fixe, Gascogne a réalisé un chiffre d'affaires de 227,46 millions d’euros en recul de -2,7%. En intégrant la Division Complexes en cours de cession, le chiffre d'affaires s'établit à 356,9 millions d’euros soit une baisse plus marquée de 4,8% à données comparables par rapport à 2011.

Dans le détail, l’activité Bois est en baisse de -9,5% à 18,1 millions d’euros au 3ème trimestre. ' L’activité a été pénalisée par la contraction de la demande dans le sciage et la décoration, les principaux marchés de Gascogne. Les ventes bois de coffrage et de lambris se sont effritées, ces deux matériaux n’ayant plus vraiment la cote dans les maisons.

La division Papier a accéléré sa croissance sur ce 3ème trimestre avec un chiffre d'affaires en hausse de 10,6% à 27,1 millions d’euros. Gascogne explique que cette progression repose à la fois sur un effet volume et sur un effet prix avec des hausses de prix pratiquées depuis le mois de juillet suite au renchérissement du coût des matières premières. A fin septembre, les facturations se sont appréciées de +2,2% à 76 millions d’euros.

Mais la division Papier n’a pas pu contrebalancer les performances ternes de la branche Sacs dont le chiffre d'affaires a connu une inflexion de 8,0% à 28,9 millions d’euros. Sur ce trimestre, la branche a été principalement impactée par une baisse de la demande de sacs industriels, liée notamment à la mauvaise conjoncture économique dans le secteur du Bâtiment en Europe.

La division Complexes réalise un chiffre d'affaires en recul de -7,9% à 35,9 millions d’euros sur le trimestre écoulé. Sur 9 mois, le recul est de 5,7% à 129,5 millions d’euros. Gascogne évoque des prises de commandes moins importantes que prévu initialement de la part de certains donneurs d'ordre en raison de la conjoncture, mais également la « volonté du groupe à réduire la production de produits non rémunérateurs. » Pour rappel, le papetier confronté à de grandes difficultés financières a finalisé la cession des actifs de Gascogne Laminates Switzerland à UPM Raflatac, en septembre dernier. La division « Laminates », fabrique des emballages (autoadhésifs) notamment pour l'industrie, l'alimentation ou la pharmacie. La direction avait annoncé en début d'année la vente de la partie suisse de cette filiale. Cette dernière avait contribué en 2011 à hauteur de 23,5% au chiffre d'affaires de l'activité Complexes de 184,4 millions d’euros pour 3,4 millions d’euros de pertes opérationnelles.

Cette cession a permis au groupe de rembourser, une première tranche de 7,4 millions d’euros sur les prêts bancaires et avances actionnaires mis à sa disposition au 1er semestre 2012, conformément aux dispositions prévues au protocole. Cette vente apporte, certes de l’argent frais au groupe mais elle ne fera pas oublier une situation financière tendue. Le groupe a fait part de résultats intermédiaires dégradés accusant une perte opérationnelle de -10,7 millions d'Euros pour 159,5 millions d’euros de chiffre d'affaires. Les comptes sont toujours dans le rouge avec une perte nette consolidée atteignant -12,9 millions d’euros. Le millésime 2011 s’était déjà soldé par le résultat net dans le rouge à hauteur de 32,6 millions d’euros. Une lourde perte due à une dépréciation (avant impact d'impôt) de 23,3 millions d’euros sur les actifs des activités papier et sacs (sites grec et allemand). La dégradation de l'environnement macro-économique, n’a pas aidé la société du Sud-Ouest.

Une situation tendue qui se reflète dans le cours de bourse. Gascogne a été contraint de réduire la valeur nominale des actions de 15 euros à 5 euros afin de prendre en compte l'évolution d’un cours de bourse qui n’est guère reluisant. Il y a encore 10 ans, l’action se négociait encore aux portes des 80 euros. Entre 2002 à 2008, le titre se traitait dans une fourchette comprise entre 60 et 85 euros pour ensuite amorcer sa descente. En l’espace d’une petite année, Gascogne a violemment

décroché de 70% pour se traiter sous les 20 euros en mars 2009 au plus fort de la crise financière de 2009. Depuis ce point bas, l’action a repris du poil de la bête pour s’adjuger sur les 45 euros en juin 2011, juste avant la tempête boursière estivale…Comme la plupart des sociétés de la cote, elle a fait les frais de la défiance des investisseurs, une défiance qui a été renforcée par la situation financière critique du groupe. Et en ces temps difficiles sur les marchés, la moindre société avec des comptes plombés par une forte dette, subit les foudres des opérateurs...Depuis le début de l’année, le dossier perd près de 85% et 95% en cinq années…

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