Lundi 29 octobre

Sur les 80 euros, Dassault Systèmes fait partie des dossiers qui tiennent la route sur la cote parisienne. Mais pas que. L’éditeur de logiciels traverse la crise sans pour autant que les soubresauts économiques actuels ne touche le groupe basé à Vélizy-Villacoublay. Il s’est même payé le luxe de relever une troisième fois ses anticipations annuelles.

Et de trois !

Sur le trimestre écoulé, Dassault Systèmes a encore fait état d'une croissance à deux chiffres de ses ventes. Elles ont progressé de 17 % (+10 %, hors effet de change) à 505 millions d’euros. Sur les neuf premiers mois de l'année, les facturations ont ainsi augmenté de 15% ( 10% à changes constants) à 1,46 milliard d’euros. L’Asie a été la région la plus dynamique avec une hausse de 18% de son chiffre d’affaires non-IFRS et une croissance des ventes dans plusieurs pays, en particulier en Chine et au Japon. Au sein de la zone Amériques, le chiffre d'affaires non-IFRS est en progression de 13%, porté par l'amélioration de l'activité tant en Amérique du Nord qu'en Amérique Latine au cours du trimestre. La hausse de l’activité est beaucoup plus modérée avec une croissance de 3% du chiffre d'affaires logiciel en Europe, pénalisée par son exposition Europe du Sud.

Sur les neuf premiers mois, le résultat opérationnel (selon les normes IFRS) s’est apprécié de 19 % à 164,6 millions d’euros, soit un taux de marge en progression de plus de 6 points à 32,6 % (non-IRFS) et le bénéfice net par action ressort à 0,89 euro en progression en 16%. L’activité ayant de nouveau généré d’importantes liquidités, le groupe bénéficie d’une position de trésorerie pléthorique à 1,2 milliard d’euros. Pour 2012, l’éditeur de logiciels vise désormais une croissance non-IFRS à changes constants de 9% à 10% de son chiffre d'affaires, contre 8% à 9% à taux de change constants. . L'objectif de marge opérationnelle non-IFRS est anticipé à 31,4%, et le bénéfice par action annuel en hausse de 13% à 15% pour s'établir entre 3,30 euros et 3,35 euros après une progression de 10% à 13% environ de son bénéfice par action non-IFRS annoncée précédemment.

Croissance externe

La résilience de Dassault Systèmes à un environnement instable n’est pas liée au hasard. Le groupe a opéré une diversification de ses activités dès 2009, au plus fort de la crise. C'est que le groupe tire l’ensemble de ses revenus de clients présents sur des activités très cycliques comme le sont l’automobile, l’aéronautique ou la défense. Alors, Dassault Systèmes s’est employé à avoir plusieurs cordes à son arc. Parfois dans des secteurs où on ne l’attend pas à l’instar de la distribution avec une filiale Amazon.com ou de l’industrie pharmaceutique avec le laboratoire Pierre Fabre. Dernièrement, le français a poursuivi ses opérations de croissance externe « de niche » en jetant son dévolu sur la société canadienne Gemcom, éditeur de logiciels de modélisation et de simulation géologique, pour un montant d'environ 360 millions de dollars. L'effet de l'intégration de Gemcom devrait être positif sur les résultats, hors éléments exceptionnels, de Dassault Systèmes. A travers ces opérations, le groupe démontre sa capacité à faire toujours plus preuve d’innovation avec des logiciels de qualité, plébiscités par ses partenaires, avec lesquels Dassault signe des contrats cadres généralement de longue durée. Le groupe ne se contente pas de créer des logiciels au sens strict du terme, mais apporte une réelle plus-value à ses produits. Ces derniers permettent à ses clients de réaliser des économies de coûts appréciables avec des processus industriels sur-mesure.

Valorisation de luxe

Alors fort d’un portefeuille équilibré, Dassault Systèmes s’affranchit de la crise et peut se targuer d’être l’un des poids lourds des logiciels pour la gestion du cycle de vie des produits. Par ailleurs, le profil défensif de la valeur se traduit dans les niveaux de valorisation élevés. Sur les 80 euros, le titre renoue avec des niveaux plus revus depuis une bonne décennie. Le dossier se paye 4,44 fois son chiffre d’affaires anticipé pour l’exercice en cours avec un PER de… 28,4x pour 2012. En effet, son positionnement sur une niche bien particulière et la capacité du groupe à dégager une marge plus que confortable, constituent des atouts indéniables pour les investisseurs en quête de dossiers qui tiennent la route sur la cote parisienne.

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