Lundi 05 novembre

CGGVeritas a fait état de résultats en nette progression au troisième trimestre mais ils ressortent en-deçà des attentes des analystes. Le spécialiste français des services et équipements géophysiques reste toutefois confiant pour la fin de l'exercice 2012, grâce notamment à ses activités dans le Golfe du Mexique, en Mer du Nord mais aussi au Brésil. Pour l’an prochain, le groupe tient le même discours, la confiance reste intacte alors qu’il entend bénéficier de la hausse des budgets d'exploration de l'industrie pétrolière.

CGG Veritas a enregistré au troisième trimestre un résultat net en hausse de 20% à 48 millions de dollars, un résultat opérationnel en progression de 16,3% à 114 millions de dollars et un chiffre d'affaires de 855 millions (+7,3%). Les analystes étaient largement plus optimistes, ils attendaient en moyenne un résultat opérationnel de 133 millions de dollars et des facturations de 918 millions de dollars. Sercel a fait moins bien que prévu avec des ventes en hausse de 3% à 283 millions de dollars. Le carnet de commandes de la filiale est ressorti en baisse « suite aux fortes livraisons de streamers intervenues au-cours du mois de septembre » explique CGGVeritas.

Pour le reste de l'année, le groupe s’attend à ce que son activité multi-clients bénéficie « de l'annonce de mise aux enchères de blocs dans le Golfe du Mexique et au Brésil et des résultats de la 27e mise aux enchères en Mer du Nord ». Sur ces bases et «avec un fort quatrième trimestre attendu sur l'ensemble des segments d'activité » CGGVeritas a signalé confirmer ses objectifs 2012 à savoir une progression de 10% à 15% de ses ventes sur l’année. Avec une hausse de 9% de son chiffre d’affaires sur un an, le groupe est en bonne voie pour remplir son contrat. Au-delà, « la dynamique commerciale actuelle » du groupe parapétrolier le conforte « dans la poursuite du cycle favorable pour [son] industrie en 2013 ».

En marge de ses comptes trimestriels, CGGVeritas a en annoncé un accord de coopération avec l'américain Baker Hughes pour permettre aux opérateurs pétroliers et gaziers d'améliorer le processus d'exploration des hydrocarbures de roche-mère (gaz et pétroles de schiste).

Le français va donc apporter ses technologies innovantes de caractérisation des roches-mères, ainsi que son expertise en exploration et géologie, notamment à travers le rachat de la division Géoscience de Fugro. Pour rappel, CGGVeritas a fait l'acquisition de la division Géoscience du néerlandais Fugro pour un montant brut de 1,2 milliard d'euros en septembre dernier. L’emplette du spécialiste français des services n’est pas liée au hasard. Il entend ainsi profiter de la reprise du marché de la prospection marine. L’acquisition, toujours envisagée pour la fin de l'année 2012 ou le tout début de l'année 2013, reste encore soumise à l'approbation des autorités de la concurrence au Royaume-Uni, en Norvège, en Turquie et en Australie ainsi qu'à la consultation des partenaires sociaux.

Cet achat reste en tout cas en ligne avec la stratégie de CGGVeritas à savoir devenir leader du segment haut de gamme des marchés de la géologie en développement. D'autant plus le groupe a indiqué en début d'année s'attendre à une forte demande pour les équipements sismiques de haute technologie en 2012 et qu'il poursuivrait ses efforts de réduction des coûts, engagés pour redresser ses marges. Pour être davantage rentable, le groupe mise tout sur des produits plus pointus, innovants, donc plus margés. Le groupe sismique souhaite revenir à une marge opérationnelle d'une vingtaine de pourcents, un niveau qu’il affichait en 2007/2008. Mais avant d’arriver à une telle profitabilité CGGVeritas doit composer, avec une volatilité des prix des contrats, qui est fonction de la demande des les compagnies pétrolières, qui elles mêmes sont tributaires de l’évolution du prix du pétrole.

Sur le plan boursier, l’action a fait les frais des craintes sur la santé économique mondiale mais aussi du trou d’air concernant les prix du pétrole. A ces cours CGGVeritas évolue dans une fourchette comprise entre 13 et 25 euros sur les trois derniers millésimes. Depuis le mois de septembre, l’action a tapé à plusieurs reprises cette fourchette haute des 25 euros. Mais, le titre pourrait définitivement s’extraire de cette zone si les inquiétudes sur le front macroéconomique se réduisent comme peau de chagrin avec un cours du baril qui reprend de la vigueur pour accompagner la hausse. Et ainsi renouer avec les 30 euros, un niveau de cours qui n’a plus été observé depuis 2007/2008. Aussi, CGGVeritas présente également un aspect spéculatif avec un tour de table très ouvert. En effet, le seul actionnaire majoritaire est constitué par le tandem Fonds Stratégique d'Investissement-Institut Français du Pétrole qui détient 10,7% du capital. Le flottant est ainsi très élevé… Alors, avec un capital qui est très loin d’être verrouillé, CGGVeritas pourrait être la cible d’un prédateur comme c’est le cas actuellement avec Maurel et Prom. La société de Jean-François Hénin fait actuellement l’objet de marques d’intérêt plus qu’appuyées de la part du chinois China Petrochemical Corp… .

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