Vendredi 12 octobre

Le secteur des SSII en Bourse patine en cette fin de semaine, subissant de plein fouet l’impact de l’avertissement sur résultats d’Infosys. Sur l'exercice clos fin mars 2013, le groupe informatique indien table désormais sur un bénéfice par action de 2,97 dollars, contre 3,03 dollars auparavant. En juillet dernier, il avait révisé à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires à 7,343 milliards de dollars, en croissance de 5% contre une fourchette de 8% à 10% annoncée auparavant.

Le ton est donné ! Infosys, un des premiers du secteur des SSII à publier ses comptes, a déçu le Marché et ce, pour la quatrième fois. Au premier trimestre, son bénéfice net a progressé de 4,9% à 431 millions de dollars pour un chiffre d'affaires en hausse de 2,9% à 1,797 milliard de dollars. Le profit opérationnel s'est élevé à 472 millions de dollars, soit une marge de 26,3%. Cette révision à la baisse des prétentions du groupe n’est pas étrangère au ralentissement des dépenses informatiques des entreprises…

Un Capgemini confiant pour 2012

Lors de l’avertissement lancé par Infosys sur ses ventes en juillet dernier, la communauté financière redoutait des annonces du même acabit venant des autres sociétés du secteur alors que les temps sont durs, sur fond de ralentissement des dépenses informatiques des entreprises…. Finalement, cela n'a pas été le cas pour Capgemini, le groupe français avait agréablement surpris le marché en relevant ses objectifs annuels ! La SSII qui misait auparavant sur une croissance organique annuelle « quasi nulle » vise désormais un taux de croissance à taux de change et périmètre constants supérieur à 1% pour 2012.

C’est que Capgemini est parvenu à réaliser une solide première partie d’année ! Au premier semestre, le chiffre d'affaires a augmenté de 8,3% à 5,15 milliard d'euros. A taux de change et périmètre constants, les facturations du groupe n’ont progressé que de 2,3%. Le groupe explique cet écart par des « effets de change favorables ainsi qu'à l'intégration des sociétés acquises par le groupe, principalement celle de Prosodie en France ». Un peu plus bas dans le compte de résultat, la marge opérationnelle de la SSII s'est améliorée au premier semestre, à 328 millions d'euros, représentant 6,4% du chiffre d'affaires, contre 289 millions d'euros un an plus tôt, soit 6,1% des ventes du groupe. Le total des prises de commandes enregistrées au cours de ce premier semestre s'élève à 5,11 milliards d'euros. Sur le seul deuxième trimestre 2012, elles augmentent de 7,6% par rapport à la même période l'année dernière, confirmant « la résistance de la demande » indique Capgemini. Le résultat net part du groupe s'élève à 143 millions d'euros, en progression de 12,6% par rapport à celui réalisé au 1er semestre 2011.

Cyclique par excellence

Depuis le début de l'année Capgemini a progressé de plus de 32%. Le titre fait partie des meilleures performances de l'indice vedette parisien derrière Lafarge, Michelin, Société Générale et Crédit Agricole. Cyclique par excellence, l'action a profité de l’effet rattrapage du début du nouveau millésime. Mais son profil est a double tranchant, elle est en première ligne des dégagements lors des corrections boursières, notamment celles liées aux inquiétudes concernant la santé économique mondiale. Sur les 30 euros, le dossier se traite encore près de 25% en dessous des cours observés en 2011 (vers les 40 euros) et à des niveaux 10 fois moindres du sommet de mars 2000, lorsque le titre culminait à plus de 300 euros. Et encore, le titre reste encore sous valorisé eu égard à son potentiel de croissance et à une prime de leader qui n'est toujours pas intégrée. Capgemini compte en effet parmi les leaders de son métier à l'échelle mondiale mais le Marché ne l’entend pas de cette oreille… Le dossier se paye 13 fois les résultats escomptés sur l'année en cours et 12 fois le profit net attendu sur 2013. Selon la société de Bourse Exane, Capgemini « s’échange avec une décote de 23% par rapport au secteur des services informatiques européens, ce qui ne reflète pas son bilan, le plus solide du secteur, ni sa capacité à générer de la croissance organique ». Alors, en attendant la bonne digestion des récentes acquisitions du groupe hexagonal et une amélioration sur le front macroéconomique, il faudra laisser du temps au temps...

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