Bouygues veut rafler la mise et a décidé de ne pas se laisser faire sur SFR. Le conglomérat est parti à l’attaque et vient de déposer son offre sur la filiale de téléphonie du groupe Vivendi.
La maison mère de Bouygues Télécom ainsi sortie du bois, a dévoilé les détails de son projet. Dans un communiqué, elle a indiqué offrir à Vivendi « 10,5 milliards d’euros en numéraire et 46% du capital du nouvel ensemble » constitué de SFR et de Bouygues Telecom. Le groupe évoque dans son communiqué une valorisation de SFR à 14,5 milliards d'euros avant synergies. Et en prenant en compte l’intégralité des synergies, les termes de l’offre valorisent ainsi SFR à près de 19 milliards d’euros.
Ces dernières atteindraient 1,4 milliard d'euros sur un an et 10 milliards d'euros en termes actualisés. Compte tenu de ces synergies, la création de valeur est estimée au minimum à 15 euros par action pour les porteurs de parts Bouygues. Le groupe ajoute que cette fusion pourrait s'effectuer en évitant « tout départ contraint »,
Bouygues projette d’introduire le nouvel ensemble en Bourse « dès la réalisation de la fusion ». A cette occasion, Vivendi se verrait offrir la possibilité de céder 15 % supplémentaires du capital. « Vivendi sera par la suite libre de rendre liquide le solde de sa participation dans le calendrier de son choix » explique le conglomérat. Par ailleurs, une augmentation de capital est envisagée au moment de l’introduction en Bourse, « renforçant encore ses capacités d’investissement »
Mais le conglomérat n’est pas le seul à lorgner la marque au carré rouge. Elle est également convoitée par Numéricâble. La semaine dernière, Altice avait posé son offre. La maison propose de son côté 14,75 milliards d'euros pour acheter SFR, selon des articles de presse. Une somme qui se répartirait en 11 milliards d'euros en numéraire et 32% de participation de Vivendi dans la nouvelle entité fusionnée. Bouygues devrait damer le pion à Numéricable. Et en Bourse, le titre du câblo-opérateur est sanctionné, il perd plus de 7% .