Mercredi 24 octobre

Bic signe un troisième trimestre parfait : ventes dynamiques, marges soutenues et bénéfices en hausse. Le groupe a ainsi tous les ingrédients réunis pour atteindre l'objectif annuel visant à maintenir la marge d'exploitation normalisée du groupe en ligne avec le niveau observé en 2011.

Le spécialiste des stylos, briquets et rasoirs continue de faire preuve de résistance face à un environnement économique plus que difficile. Le chiffre d'affaires des 9 premiers mois 2012 s'élève à 1,435 milliard d'euros, comparé à 1,354 milliard d'euros sur les 9 premiers mois de 2011, en croissance de 5,9% en publié, de 1,7% à taux de change constants et de 4,0% à base comparable. Comme prévu par la direction, les ventes du troisième trimestre ont ralenti avec un chiffre d'affaires à 488,8 millions d'euros comparé à 468,2 millions d'euros en 2011, en croissance de 4,4% en publié, en baisse de 1,7% à taux de change constants et en hausse de 0,5% à base comparable.

Les ventes de l'activité Grand Public soutiennent toujours les facturations du groupe avec une progression de 2,9% à base comparable au cours du troisième trimestre tout comme celles de l’activité Briquets (3,2%) et Rasoirs (+14,4%). En revanche, la Papeterie accuse un recul de 4,7%. L'activité Produits Publicitaires et Promotionnels a également bien souffert au troisième trimestre avec un repli 11,3% à taux de change constants des facturations. La forte baisse de régime de cette activité est liée à un environnement économique européen toujours aussi déprimé notamment dans les pays du sud du Vieux Continent alors que les ventes aux Etats-Unis ont été affectées « par des perturbations temporaires » liées à la mise en place du nouvel ERP (Enterprise Resource Planning).

Lors de la publication des résultats du premier trimestre, fin avril, la direction avait mis les opérateurs au parfum en indiquant qu'elle anticipait « un ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires » tout en maintenant un niveau de rentabilité « proche des niveaux historiques » pour l’année en cours. Le pari est tenu, la marge d'exploitation normalisée a progressé à 20% contre 19,4% au troisième trimestre, ce qui porte la marge d'exploitation normalisée à 20,8% sur les neuf premiers mois de l’année. Un niveau qui fait suite à un premier semestre qualifié d’historique en termes de rentabilité, BIC avait vu sa marge d’exploitation normalisée progresser à 22,2%, hors impact de la prime exceptionnelle versée aux salariés, contre 20,9% au premier semestre 2011. Un peu plus bas dans les comptes, le bénéfice net est ressorti à 70,4 millions d'euros au troisième trimestre portant le résultat net part du groupe à 213 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2012, en croissance de 15,8% en publié contre 183,8 millions d’euros pour la période correspondante de 2011.

Fort de cette publication, le spécialiste des stylos et des rasoirs confirme à nouveau ses objectifs pour 2012, à savoir une croissance du chiffre d’affaires de 5% en données organiques et une marge d’exploitation normalisée « proche de celle de 2011 », soit autour de 20%.

Le groupe a en effet nombre d’atouts dans sa poche à savoir une situation financière saine avec une trésorerie nette de 266,8 millions d‘euros à la fin septembre mais aussi une solide résistance en bourse. Mis à part les épiphénomènes Fukushima et la dégringolade des marchés au mois d’août 2011 ont eu raison du titre, le reléguant sous les 60 euros. Sinon, le dossier fait honneur à son statut de valeur défensive avec un business-model qui fait du groupe, une entreprise non exposée aux cycles économiques. L’accent est mis sur une croissance rentable sur le long terme tout en offrant un excellent rapport qualité/prix. Le groupe poursuit également ses investissements à un rythme soutenu dans la Recherche et le Développement, dans les nouveaux produits et dans les capacités de production. Le titre Bic séduit donc les investisseurs à tel point qu’il renoue avec ses sommets de 23 ans et se dirige désormais vers les 100 euros. A ces cours, le groupe se paie 15 fois ses bénéfices estimés pour 2012, ce qui est loin d’être extravagant pour ce type de société dont le parcours boursier est sans faute et qui assure une bonne visibilité, surtout en cette période de crise. Bic occupe la tête du SBF120 ce mercredi avec un gain de 5%, portant à 34,26% sa progression depuis le premier janvier.

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