Les ministres du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et du Travail, Michel Sapin, ont déclaré qu’ArcelorMittal (MT.FR) devait "prendre ses responsabilités et accepter d'envisager un processus de cession de l'ensemble du site de Florange, qui suscite l'intérêt de plusieurs repreneurs".
ArcelorMittal a en effet décidé de fermer les deux hauts fourneaux de l'aciérie de Florange, en Lorraine, et avait laissé au gouvernement, début octobre, 60 jours pour trouver un repreneur. Les syndicats ont été informés que seule une poignée de repreneurs restaient en lice, sur la centaine de candidats ayant contacté le n°1 mondial de l'acier.
Le ministre du redressement productif a indiqué par ailleurs que le groupe sidérurgique qui a décidé de fermer 9 de ses 25 hauts fourneaux en Europe était "redevable aux yeux de l'administration fiscale française d'une dette fiscale que nous considérons comme astronomique".
"Le problème des hauts fourneaux de Florange, ce n'est pas la défaillance des hauts fourneaux de Florange, c'est la défaillance de Mittal", a affirmé Arnaud Montebourg.
Jeudi devant le Sénat, Arnaud Montebourg avait évoqué "l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire" du site ArcelorMittal de Florange, ce à quoi Michel Sapin a répliqué vendredi matin en déclarant sur LCI que l'on "n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie".
De fait, force est de constater que Arcelor Mittal est confronté à une conjoncture difficile.
Le tableau dépeint par la direction est assez sombre, le groupe prévoyant une situation encore plus morose en 2013 qu'en 2012" pour une partie de ses activités en Europe. Confronté au ralentissement de son activité, « les six hauts fourneaux en activité dans la zone suffisent à répondre à la demande, nous a dit la direction".
Le titre Arcelor Mittal qui abandonne 17,8% depuis le début de l ‘année grappille 0,17 %, à 11,61 euros.
