Mardi 25 septembre

Avec l’Asie Pacifique, Accor met le cap sur l’Afrique avec l'ouverture de près de 5 000 chambres dans 30 hôtels d'ici à 2016. Le groupe entend bien poursuivre son expansion dans les pays émergents pour limiter un ralentissement assez prononcé de la conjoncture économique mondiale.

Le numéro quatre mondial de l'hôtellerie et numéro un en Europe explique avoir ouvert sur le premier semestre, plus de 1 000 chambres dans 9 hôtels sur le sol africain. Accor fortifie encore plus son réseau en Afrique jusqu'à devenir numéro 1 sur le marché, avec 114 établissements (plus de 17 000 chambres) dans 18 pays. L’hôtelier privilégie toutes les pistes pour assurer sa croissance en étant présent sur l'ensemble des segments, du luxe au très économique, avec ses marques Sofitel, Pullman, MGallery, Novotel, Mercure, ibis, ibis budget et Formule 1. Accor espère ainsi atteindre un réseau de plus de 22 000 chambres à l'horizon 2016. L’accent sera mis sur les marchés prioritaires tels que le Maroc, l'Algérie, le Nigeria, le Ghana, l'Afrique du Sud, l'Angola et le Kenya.

L’hôtelier souhaite donc asseoir ses positions dans les pays en croissance que ce soit en Asie – Pacifique où il exploite plus de cent mille chambres, mais aussi en Inde où il a sensiblement accéléré son développement cette année pour l’ensemble de ses marques, et où il vise près d’une centaine d’établissements en 2015 et au Brésil. Accor s’est en effet porté acquéreur début juillet, du parc hôtelier de Grupo Posadas en Amérique du Sud pour 275 millions de dollars et un portefeuille d'hôtels comprenant 15 établissements situés au Brésil, en Argentine et au Chili. Avec ces nouveaux hôtels, le parc d'Accor au Brésil comprendra 164 établissements et 26.200 chambres, « peu de temps avant deux événements sportifs majeurs: la Coupe du monde de football en 2014 et les Jeux olympiques d'été en 2016

Le dynamisme des ouvertures d’établissements à l’international a donc permis à Accor d’afficher une résistance à un contexte économique adverse sur la première partie de l’année. Sur l'ensemble du premier semestre, le groupe français a affiché une progression de +3,6% (à données comparables) de son chiffre d’affaires à 2,7 milliards d’euros Le résultat opérationnel a également fait de la résistance en passant de 204 à 212 millions d’euros. En revanche, le groupe a essuyé une perte nette 532 millions d’euros, du fait de la provision de 612 millions d’euros consécutive à la cession de Motel 6. Mais ce déficit semestriel était anticipé par le marché. Les pays émergents ont donc sauvé le semestre d’un groupe qui pâtit des conditions toujours difficiles dans les pays du sud du Vieux Continent.

Les indicateurs économiques et commerciaux pour l’année en cours devraient-ils évoluer dans le bon sens ? Possible, mais la prudence devrait rester de mise avec une économie mondiale qui montre des signes de fatigue. Ce redressement se fera également au prix de nombreux efforts pour un groupe qui était il y a quelques années en grande difficulté. Au terme de l'exercice 2009, Accor a fait état d'une perte nette part du groupe de 282 millions d'euros, contre un bénéfice de 575 millions d'euros un an plus tôt, avec une dette nette de 1,624 milliard d'euros à fin 2009. Alors, pour réduire cet endettement massif, Accor a entrepris depuis une politique de recentrage de ses activités. La vente du « pôle économique » outre-Atlantique illustre bien cette stratégie à l’image de la sortie du traiteur Lenôtre et des hôtels Lucien Barrière. Ces cessions d’actifs ont fait fondre la dette du groupe à 226 millions d’euros fin 2011. Accor devra toutefois, encore et toujours composer avec une faible visibilité en Europe. Un flou artistique qui avait entrainé une chute du cours de l’action en hiver 2011 et qui s’était accélérée l’été dernier sur fond de climat boursier méfiant et maussade… Puis le dossier avait passé un hiver difficile jusqu’à toucher les 17 euros et ainsi revenir sur ses plus bas de 1995. Depuis cet épisode, le titre s’est bien repris, pour gagner près de 60 % et atteindre les 27 euros en avril. Depuis, le titre oscille autour des 25 euros, les opérateurs restent encore méfiants quant à la pertinence de la nouvelle stratégie du groupe et des investissements entrepris en Asie-Pacifique alors que le taux d’occupation des chambres restait faible. Au cours actuels, le titre est plus que bien valorisé, un groupe qui se paye près de 19 fois ses bénéfices estimés pour 2013.

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