La nervosité et la fébrilité sont reparties de plus belles en ce jour férié alors que la Grèce revient sur le devant de la scène après les élections législatives qui ont échoué à aboutir à un gouvernement d'unité nationale.
De plus, le chef du parti de gauche radicale chargé de former un gouvernement de coalition en Grèce, a demandé à ce que les deux partis qui ont négocié le second plan de sauvetage du pays renoncent à leur soutien aux mesures d'austérité puisque selon le chef du Parti de gauche radicale, ces engagements ne sont plus valables car ils ont été annulés par "le verdict du peuple".
Les marchés européens n’ont cessé de creuser leurs pertes et terminent en forte baisse. Principale angoisse des marchés, c’est le spectre d’une récession en Europe, après la salve d’indicateurs catastrophiques publiés la semaine dernière qui recommence à hanter les marchés alors qu’aux Etats-Unis les derniers chiffres sur l’emploi militent pour un ralentissement de l’économie américaine.
Dans ce contexte, le CAC 40 recule de 2,8% à 3 124 points avec 3,1 milliards. Ailleurs le Dax lâche 1,93%, à 6444 points, Londres s’inscrit en baisse de 1,65%, l’euro stoxx recule de 2,03%, Madrid et Milan abandonnent respectivement 0,82% et 2,32%. Sur le marché obligataire, preuve de l’aversion au risque le 30 ans américain et le bund allemand franchissent des records de faiblesse avec un rendement allemand qui tombe à 1,54%, du jamais vu.
Du coté des valeurs, un seul rescapé, il s’agit Bouygues qui s’adjuge 0,75% à 21,39 alors que le secteur de la construction était déjà bien orienté la veille. Sur le SBF 120, Vicat grimpe de 2,51%, à 43,01 euros et Eiffage en tête du palmarès qui progresse de 2,71%, à 26,75 euros.
A l ‘inverse les valeurs cycliques les plus exposées à la conjoncture économique mondiale affichent les plus lourds replis. Lanterne rouge du CAC, Vallourec redonne 5,31%, à 41,57 euros. CGG Veritas abandonne 6,03%, à 19,48 euros. STM dégringole de 5,18% suivi du secteur automobile à l’image de Renault qui cède 4,56%,à 31,59 euros, Michelin -4,43%, à 53,05 euros ou encore Peugeot qui recule de 4,14%, à 8,32 euros.
Le secteur bancaire s’inscrit également en nette baisse à l’image de Société générale qui recule de 4,75%, à 17,14 euros, BNP qui perd 3,79%, à 29, 07euros, ou encore crédit Agricole qui redonne 2,61%, à 3,47 euros.
Sur le marché des changes, l’euro s’inscrit en baisse de 0,29%, à 1,3014 après avoir testé un plus bas à 1,2980 et cède 0,42% face au yen à 103,85. Le billet vert s’inscrit en hausse mais recule de 0,15% face à la monnaie nipponne à 79,80.
Face au spectre d’un ralentissement économique, le pétrole continue de dégringoler avec un WTI qui se négocie à 95,65$, en baisse de 2,3% alors que le brent cède 1,98%, à 110,92$.
L’once d’or redonne du terrain à 1596$ en baisse de 2,57%.
