Lundi 24 septembre

Les stars de la coté parisienne vont verser 38,3 milliards d'euros à leurs actionnaires pour l'année 2012, un chiffre en hausse de 5 % par rapport à 2011. Une hausse des dividendes qui peut surprendre dans un contexte de crise, où les perspectives de bénéfices sont révisées à la baisse

l'heure où le Livret A passe pour le placement miracle avec un rendement de 2,25 % net d'impôts, le CAC rapporte près de deux fois plus avec un rendement moyen qui devrait ressortir à 4,2% pour 2012. Le rendement offert par le CAC rapporte ainsi pratiquement deux fois plus que le rendement des obligations françaises, et même parfois plus que les obligations d'entreprises.

De fait, à l'exception d'Alcatel Lucent, qui n'a pas distribué de dividendes au titre de l'exercice 2011 et de Peugeot, qui quittera le CAC 40 le 24 septembre au profit du belge Solvay, toutes les sociétés du CAC 40 devraient verser un dividende au titre de l'exercice 2012, et ce en dépit d'une baisse de 1,5% des bénéfices dits « récurrents » cette année. En clair, alors que les profits s'orientent à la baisse, la proportion des bénéfices transformée en dividendes par Total, Sanofi, GDF-Suez, les trois principaux contributeurs, va augmenter.

Comment expliquer une telle progression des dividendes alors que les profits s'orientent à la baisse ? En premier lieu, pour attirer les actionnaires qui ont tendance à délaisser les actions dont le parcours boursier n'offre pas un potentiel d'appréciation significatif. Le dividende se doit alors d'être généreux et en croissance régulière, pour fidéliser les actionnaires et en attirer de nouveaux. La progression des dividendes a également été possible grâce à l'amélioration de la structure financière des entreprises avec un ratio de dettes sur fonds propres revenu à fin juin 38 %, alors que les entrées de cash continuent de croître.

C'est le cas par exemple d' EADS, Safran mais aussi Renault qui devraient augmenter leurs coupons grâce à une amélioration de leur cash flow, ( flux de trésorerie) alors qu'à contrario France Télécom, Vallourec ou encore Accor devraient diminuer le montant des dividendes versés au titre de 2012.

Quant aux banques, après une interruption liée à la crise financière, elles devraient elles aussi reprendre leurs versements. Le PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa a ainsi déclaré que si la banque n'avait rien versé au titre de 2011, une première depuis sa privatisation en 1987, elle avait pour objectif de renouer avec sa politique de versement d'un dividende en 2013, au titre de l'exercice 2012.

Si les dividendes devraient augmenter de 5%, le montant des coupons versé aux actionnaires reste faible par rapport au millésime 2007, avec 41 milliards d'euros versés.

En somme, si les actionnaires peuvent garder le sourire, le gouvernement aussi peut se frotter les mains. La toute nouvelle taxe de 3 % sur les dividendes, votée cet été, devrait rapporter aux finances publiques, rien que pour les ténors du CAC, plus de 1 milliard d'euros à l'Etat.

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